A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, l’Institut Régional du Cancer de Montpellier a dévoilé une découverte mondiale. Elle concerne des cancers rares : les sarcomes, qui touchent en majorité une population jeune.
Cette avancée mondiale a fait l’objet d’une publication dans la revue Science Translationnal Medicine la semaine dernière et d’un dépôt de brevet. Les sarcomes, c’est moins de 2% des cancers. Mais on recense, tout de même, 5000 nouveaux cas chaque année en France.
Vous le savez, quand on mange, c’est pour produire et stocker de l’énergie nécessaire au fonctionnement de notre corps. On appelle ça le métabolisme. Mais la tumeur cancéreuse, elle le détourne à son avantage pour se nourrir et grossir.
C’est ce processus qu’ont démontré les chercheurs de l’Institut Régional du Cancer de Montpellier, composés de l’équipe METASARC de l’ICM. Cette équipe regroupe des chercheurs en recherche fondamentale et des chercheurs en recherche appliquée, dont Laetitia Linarès :
L’idée du projet c’est de comprendre de façon très simple, ce que mange une cellule cancéreuse pour pouvoir grossir.
Elle précise, "on a trouvé que les liposarcomes se nourrissent essentiellement d’un acide aminé. On a pu montrer qu’en bloquant le métabolisme de cet acide aminé on arrive à bloquer la croissance des tumeurs et à tuer les cellules cancéreuse".
Des années de recherche
Il a fallu 5 ans de recherche pour découvrir ce rôle clé de la sérine et breveter l’inhibiteur qui va la dégrader. Place maintenant aux applications cliniques, avec la mise au point d’un test sanguin pour détecter d’éventuels sarcomes.
Mais pas seulement, Nelly Firmin, cancérologue à l’ICM, envisage de "faire un dosage de la sérine avant et après chirurgie pour voir si le taux évolue bien de façon à penser que le patient est guéri de sa pathologie ou que le taux est encore élevé et signifie une récidive donc un traitement plus important que la simple chirurgie".
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— ICM (@ICM_Montpellier) February 4, 2020
Elle ajoute, "Pour ce qui est du développement de cette nouvelle thérapie, il y a encore pas mal d’étapes avant l’arrivée chez l’homme, la molécule en question a été uniquement testée sur des modèles précliniques, il y a encore tout un travail pour développer cela".
Un premier essai clinique devrait démarrer d’ici l’été. L’équipe cherche des financements pour poursuivre ses recherches.