Le spectacle de la compagnie de danse israélienne Batsheva, présenté jeudi soir dans le cadre de Montpellier Danse, a été l'objet d'un dispositif de sécurité massif dénoncé par des militants pro-palestiniens.
Le théâtre de l'Agora à Montpellier, où se produisait la compagnie de danse israélienne Batsheva, était sous haute surveillance jeudi soir. L'accès des piétons et cyclistes aux alentours du théâtre était régulé sur un large périmètre par des barrières métalliques et des filtrages policiers.
Les riverains devaient montrer un justificatif de domicile et une pièce d'identité, et les spectateurs leur billet, pour pouvoir passer ce barrage.
Un dispositif policier conséquent dénoncé par une vingtaine de militants de BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) Hérault venus manifester contre la présence de la compagnie de danse. "Les rues sont quadrillées alors que nous voulions juste distribuer pacifiquement des tracs à l'entrée, on se croirait à un check point israélien", dénonce José-Luis Moraguès, de BDS 34 devant un drapeau palestinien et une banderole proclamant "On ne danse pas avec l'apartheid israélien".
Des représentations ce vendredi et samedi
Entre les militants pro-palestiniens prônant le boycott et les passants agacés par l'ampleur du dispositif de sécurité la discussion s'engage. "On est contre la politique d'Israël, on n'achète pas de produits qui viennent des colonies, mais là ça n'a rien à voir, ce sont des artistes", estime ainsi un couple de spectateurs.
"Le boycott culturel ne vise pas les artistes, il s'attaque à l'instrumentalisation de la culture par Israël à des fins de blanchiment de ses crimes et violations du droit", proclame le tract distribué aux spectateurs et aux passants par BDS.
La Batsheva, fondée en 1964 par Martha Graham et dirigée par Ohad Naharin, connu dans le monde entier pour sa technique de danse "Gaga", donne encore à Montpellier ce vendredi et samedi une création de la Cap-Verdienne Marlene Monteiro Freitas réunissant 18 danseurs, "Canine Jaunâtre 3".