Montpellier : l’épidémie de coronavirus s’accélère, le CHU déclenche la phase 1 du plan blanc

Ce vendredi 18 septembre, face à l’évolution rapide de l’épidémie de Covid-19, le CHU de Montpellier déclenche la phase 1 de son plan blanc. 45 personnes sont actuellement hospitalisées à Montpellier, dont 13 sont au service de réanimation, deux fois plus que la semaine dernière.
 

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Deux fois plus de malades en 10 jours

Depuis plus de trois semaines, le département de l’Hérault est placé en zone rouge, ce qui veut dire que le virus circule activement depuis la fin du mois d’août sur le territoire.
Un nouveau palier a été atteint ce vendredi 18 septembre : 45 patients atteints du Covid-19 sont hospitalisés au CHU de Montpellier, 13 se trouvent en réanimation. Ce nombre de patients hospitalisés a doublé depuis 10 jours mais la durée moyenne d’hospitalisation est plus courte que lors du confinement : 

Ceci permet de prendre en charge plus de patients sur moins de lits mais ce turn-over met encore plus en tension les équipes soignantes et médicales des services concernés.

Service communicaton du CHU de Montpellier

Parallèlement, l’activité de l’hôpital hors Covid-19 reste très élevée, ce qui a une forte conséquence sur les capacités d’hospitalisation du CHU de Montpellier. C’est pourquoi, la décision a été prise d’activer la phase 1 du plan blanc.

Le plan blanc, qu’est-ce que c’est ?

Le plan blanc est un plan de mobilisation qui vise à faire face à un potentiel afflux de patients à prendre en charge et qui permet à l’établissement d’affronter une situation sanitaire exceptionnelle, en ouvrant des lits supplémentaires ou en déprogrammant des interventions qui ne sont pas indispensables.

Le niveau 1 de ce plan blanc a été activé par le CHU de Montpellier, ce qui permet de :
  • Réactiver la filière "respiratoire"
  • Renforcer la filière de dépistage ambulatoire (mise en place au niveau des maladies infectieuses et tropicales)
  • Relocaliser le département des maladies infectieuses et tropicales à proximité de la réanimation médicale à l’hôpital Lapeyronie (ce qui permettrait de faciliter le transfert des patients hospitalisés et d’étendre la capacité d’hospitalisation des maladies infectieuses et tropical au-delà des 20 lits disponibles actuellement)
  • Organiser la déprogrammation de certaines activités non urgentes en médecine comme en chirurgie.
Pour le moment, aucun renfort n'est prévu en ce qui concerne les professionnels des principaux secteurs tels que le SAMU, les Urgences ou le MIT (Maladies Infectieuses et Tropicales). Selon le Centre hospitalier, ce renfort est en cours de définition par la cellule de crise COVID-19 du CHU de Montpellier.

Pas de seconde vague 

Les médecins du CHU de Montpellier ne veulent pas parler de seconde vague. Pour eux, la situation est complétement différente de celle vécue en mars : Aujourd'hui c'est beaucoup plus maîtrisé, en mars nous avons atteint le pic en trois semaines, là c'est beaucoup plus lent, il y a trois différences avec la première vague, là c'est beaucoup plus lent, on doit prendre en charge les autres patients, on a toujours des accidents de voiture etc ... ce que l'on avait plus lors de la première vague et puis le personnel de santé est extrêment fatigué, ils ne pensait pas que cette épidémie allait durer dans le temps, nous explique le professeur Patrice Traouel, le président de la commission médicale d'Etablissement au CHU de Montpellier.
 
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