Le SCUM, un syndicat étudiant, a demandé à Patrick Gilly, président de l'Université Paul Valéry à Montpellier, de démissionner. Les étudiants sont mobilisés pour demander l'abrogation des mesures de sélection mises en place à l'université.
A l’Université Paul Valéry de Montpellier, les tensions ne s’apaisent pas. Au contraire même.
Lors du CEVU (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire) de ce mardi 13 mars, le SCUM (Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier) a en effet demandé au président de l’université, Patrick Gilli, de démissionner.
Depuis plusieurs semaines, manifestations et journées de blocage se multiplient dans cette université. Le mouvement a débuté le 15 février dernier. Les étudiants protestent contre les réformes "destructrices" de l’Enseignement supérieur et secondaire, et notamment la "sélection déguisée" qu’elles introduisent à l’université.
"C’est toute la politique de la présidence de l’université que nous dénonçons, explique Fabien Bon, élu de la SCUM. Pas seulement la personne de Patrick Gilli."
Lors du Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU) de ce mardi 13 mars, les élus SCUM et indépendants demandent la démission de Patrick Gilli, président de l'université Paul Valéry - Montpellier 3, avant samedi 17 mars (jour de la Saint Patrick)
— SCUM - Montpellier (@scum34) March 13, 2018
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"Refus permanent du débat démocratique"
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase : le CEVU, qui devait se tenir sur le site de Saint-Charles, a été déplacé au Rectorat. Pour le SCUM, c’est là la marque de "l’objectif affiché de refuser toute forme d'interaction avec les étudiants mobilisés contre la sélection". Ces derniers devaient en effet manifester sur le site de Saint-Charles pendant le Conseil.
C’est un refus permanent du débat démocratique, et un mépris constant, déplore Fabien Bon. La présidence d’une université ne peut pas se construire en affrontant et en écrasant les étudiants.
Le SCUM a donné à Patrick Gilli jusqu’au 17 mars, "jour de la Saint Patrick", pour démissionner. Lors d’une AG prévue ce jeudi 15, le syndicat entend proposer aux autres étudiants un plan d’action afin de "rendre la fac ingouvernable", avec notamment une occupation du bâtiment de la présidence, en cas de refus de Patrick Gilli.
Dans un communiqué de presse datant du jeudi 8 mars, jour où le 9e jour de blocage a été levé, Patrick Gilli affirme que "La présidence de l’université est attachée au débat démocratique et à la pluralité des opinions". "Les organisations représentatives, étudiantes comme des personnels, pourront organiser des débats ou des AG", dit-il. "Nous nous engageons à mettre à leur disposition les salles nécessaires et à garantir les conditions d’un dialogue serein, pacifié et constructif."
Mise à jour :
La poursuite du blocage a été votée lors de l’AG des étudiants ce jeudi 15 mars. L’occupation devrait donc continuer jusqu’au 26. Par ailleurs, l’AG étudiante a également voté pour demander la démission du président de l’université Patrick Gilli.