Montpellier : fin de garde à vue pour Mohed Altrad et Bernard Laporte

Le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte, l'homme d'affaires Mohed Altrad, propriétaire du MHR, et trois autres personnes placées en garde à vue mardi à Paris sont ressortis libres mercredi soir après deux jours d'auditions pour soupçons de favoritisme.

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Le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte, l'homme d'affaires Mohed Altrad, propriétaire du club de Montpellier MHR, et trois autres personnes placées en garde à vue mardi à Paris sont ressortis libres mercredi soir après deux jours d'auditions, a-t-on appris auprès de leurs avocats.
 


    
Il revient désormais au parquet national financier de décider des suites à donner à cette enquête préliminaire ouverte en 2017 pour examiner notamment les liens entre Bernard Laporte et Mohed Altrad, propriétaire du Montpellier Hérault Rugby et sponsor maillot du XV de France.

Deux jours d'auditions    

Les deux hommes étaient entendus dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) en même temps que Serge Simon, vice-président de la FFR, Nicolas Hourquet, responsable des relations internationales de la FFR, et Claude Atcher, directeur général du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023 de rugby, prévue en France.
    
Le parquet national financier peut désormais décider de poursuivre son enquête préliminaire, d'ouvrir une information judiciaire confiée à des juges d'instruction, ou bien de mettre un terme aux investigations. Dans ce cas, il peut décider de classer le dossier ou d'engager directement des poursuites.

Des soupçons de favoritisme pour Montpellier   

Bernard Laporte, 56 ans, avait dénoncé mardi un calendrier judiciaire "révoltant" dans un courrier adressé aux clubs, alors qu'il brigue sa succession à la tête de la FFR le 3 octobre. Dans cette affaire, le patron du rugby français est notamment soupçonné d'avoir favorisé Montpellier en intervenant auprès de la commission d'appel de la FFR pour faire diminuer des sanctions contre le club, fin juin 2017. Il s'en est toujours défendu, même s'il a reconnu avoir téléphoné le 30 juin au président de la commission, Jean-Daniel Simonet.

Le contrat de sponsoring également en cause    

Le contrat de sponsoring du groupe Altrad, spécialiste des matériels de bâtiment devenu le premier sponsor maillot du XV de France, a également été abordé par les enquêteurs, selon l'avocat de Serge Simon, Maître Pierre Blazy. Autre sujet d'intérêt de la police financière, selon Me Blazy, le soutien du groupe
Altrad à la candidature française, finalement victorieuse, pour l'organisation de la Coupe du monde 2023, comme l'avait écrit le Canard enchaîné mi-août.

Selon le journal L'Equipe, messieurs Laporte, Atcher, Simon et Hourquet sont montés à bord de l'avion personnel gracieusement prêté par Mohed Altrad, pour soutenir la candidature française en Mongolie ou en Géorgie, en mai et juin 2017.

 
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