A Montpellier, le candidat socialiste Michaël Delafosse ouvre le bal des programmes pour les prochaines municipales avec une proposition spectaculaire : la gratuité pour tous des transports en commun dans la Métropole. Une idée qui a déjà fait son chemin dans une trentaine de villes.
La gratuité des transports en commun, une idée nouvelle ?
Ce n’est pas une idée nouvelle. Elle remonte aux années 70.Des villes ont déjà franchi le pas de la gratuité en France. C’est à Compiègne dans l’Oise que la gratuité des transports a été mise en place pour la première fois en France… C’était en 1975 !
Et 45 ans après, les transports y sont toujours gratuits et sont parmi les plus dynamiques de France.
Aujourd’hui, une trentaine d’agglomérations a adopté la gratuité… Dont Niort, Châteauroux et surtout Dunkerque récemment. Et des grandes villes comme Lille, Nantes et même Paris réfléchissent à cette mesure… populaire.
Gratuit... mais qui paie la facture ?
Dans presque tous les cas, les transports sont financés par les agglos et les entreprises du secteur, à travers le versement transport.
A Niort par exemple, ce versement correspond à 1,05% de la masse salariale des entreprises de plus de 11 salariés.
Ce modèle peut-il être transposé à Montpellier ?
C’est une question à laquelle il est difficile de répondre. Pour l’instant, un homme en est persuadé… le candidat Michaël Delafosse à la mairie de Montpellier.
Il estime que la gratuité pour les habitants de la métropole coûterait 24 millions d’euros par an. Et il la financerait grâce à une réduction de 5% des frais de fonctionnement de la Métropole.
Mais cette gratuité séduit-elle les acteurs de la métropole ?
Non. Du côté des syndicats et notamment à Force Ouvrière, majoritaire à la TAM, la société qui gère les transports à Montpellier, on est strictement opposé à la gratuité.
FO s’inquiète pour l’emploi et affirme que cela augmenterait le risque des incivilités en déresponsabilisant les passagers.
Cela reste à démontrer. Elles ont par exemple baissé de 60% à Dunkerque depuis sa mise en place.
Autre bémol, les villes qui ont déjà franchi le pas sont des petites et moyennes agglomérations. Montpellier serait une des premières villes du top 10 français à supprimer l’accès payant. Mais Nantes, Lille ou encore Paris réfléchissent aussi à une formule de gratuité totale ou partielle…