Depuis près d'un mois, la grève des personnels de cantines rend très compliquée l'alimentation de nombreux élèves dans Montpellier. Les parents doivent s'organiser pour surveiller eux-même le déjeuner des enfants, qui n'ont d'autres choix que d'apporter leur propre repas, froid.
Lundi 28 janvier, 11h 50. C'est l'heure de la sortie pour les enfants de l'école élémentaire Voltaire, à Montpellier. Les parents sont là, et ils n'ont pas le choix.
Depuis quatre semaines, la grève des personnels de cantines est pour eux une véritable galère. Karima Errouti, déléguée des parents d'éleves, le constate encore ce matin :
Si les parents réussissaient à trouver des moyens de s'arranger au début, cela devient de plus en plus difficile de varier les solutions chaque jour sur une aussi longue durée. Christophe Brugier, lui aussi élu parents d'élèves, le voit, et le subit :Ce matin on a encore eu une maman qui a dû quitter son emploi parce qu’elle ne pouvait plus venir récupérer son enfant entre 12 et 14h.
Il y a des enfants qui mangent les chez grands-parents, chez les tantes, chez les copains et les copines. La dernière fois, mon fils il a mangé chez une dame que j’ai croisée trois fois dans l’année.
Pas de soutien de la Mairie
Les parents ont demandé à la mairie qu'elle mette à disposition les locaux afin que leurs enfants puissent prendre un repas froid encadré par des parents et sous la responsabilité de personnels non concernés par la grève. Une solution qui parait simple et de bon sens, mais qui n'est pas partagée par la mairie de Montpellier.
Les parents d'élèves ont bien du mal à comprendre cette posture de la Mairie, Christophe Brugier le premier :Il m’est impossible de mettre à disposition du personnel non-gréviste, puisque cela reviendrait aussi à casser la grève, et donc … voilà.
Au final une situation bloquée, les parents d'élèves appellent à un pique-nique de protestation jeudi 31 janvier. Le jour ou le préavis doit être levé. Jusqu'à 24 écoles ont été touchées vendredi sur Montpellier, seulement 6 ce lundi. Contacté, la Cgt n'a pas souhaité nous répondre.Nous on ne demande pas à ce que la mairie remplace les agents grévistes, on demande simplement à ce qu’ils surveillent nos enfants, pour que nous on puisse continuer à travailler normalement.