Depuis la création d'Airbnb, plateforme de location entre particuliers, l'été n'est plus une période aussi faste qu'avant pour les hôteliers. Confrontés à cette concurrence à Montpellier aussi, ils souhaitent que les locations sur ce site soient mieux encadrées.
Chaque été, Montpellier attire de nombreux touristes. Il faut dire que la mer n’est qu’à quelques kilomètres… Et pourtant, les hôteliers font grise mine. Car ils souffrent de la concurrence face à Airbnb, la plateforme de réservation entre particuliers.
Thierry Leblanc, propriétaire de l’Hôtel d’Aragon, estime à 20% la baisse du chiffre d’affaires due à cette concurrence. Les habitudes des clients ont changé, note-t-il : "Ils passent la première nuit à l’hôtel, puis le reste de leurs séjour en Airbnb."
Plus de 5 000 locations actives à Montpellier
Grâce à un outil marketing, il peut voir les taux de location de chaque location Airbnb en temps réel. Le résultat est impressionnant : plus de 5 000 locations sont actives en ce moment.Pour lutter contre une compétition qu’ils jugent déloyale, les hôteliers souhaitent que la location sur ces sites soit davantage encadrée, comme l’explique Philippe Etourneau, du syndicat national des hôteliers Synhorcat :
Il faut que la mairie mette en œuvre la loi Alur, qui institue un régime d’autorisations obligatoires pour toutes les locations. Et il faut mettre en œuvre la loi sur le numérique, qui dit que pour pouvoir louer un meublé touristique, il va falloir obtenir un numéro d’enregistrement auprès de la ville.
Un tel numéro permettra notamment de fiscaliser l’activité.
En 2016, plus de 36 000 nuitées ont échappé aux hôteliers, en faveur des plateformes comme Airbnb.