A Montpellier, Handicap International organisait une journée de sensibilisation. L'ONG, née il y a 25 ans, a déjà obtenu des victoires contre les armes explosives, mais le combat n'est pas fini.
En raison de la manifestation des Gilets jaunes, Handicap international n’a pas pu dresser à Montpellier sa traditionnelle pyramide de chaussures, destinée à dénoncer les ravages des mines antipersonnel dans le monde. Mais l’ONG a malgré tout pu passer ce samedi 28 septembre à sensibiliser sur les dégâts des armes explosives.
Née à Lyon, l’organisation mène ce combat depuis maintenant 25 ans. Un combat malheureusement toujours d’actualité : au Yémen, 600 bâtiments publics sont détruits ou endommagés chaque mois par les bombardements. La mobilisation citoyenne a toutefois réussi par le passé à faire évoluer le droit international, avec la signature de deux traités interdisant les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions : d’abord le traité d’Ottawa, en 1997, puis la convention d’Oslo, en 2010.
"Au moment du traité d’Ottawa les mines anti-personnel faisaient 30.000 victimes par an, aujourd’hui on est à 3.000 victimes, donc c’est une vraie victoire", souligne Sophie Fouilhé, bénévole à Handicap International. Mais le combat n’est pas fini : aujourd’hui 9 victimes d'armes explosives sur 10 sont des civils. Une déclaration politique internationale visant à mieux les protéger devrait être signée en mars 2020, à Dublin.