Notre camarade Jean-Louis Lopez est décédé dans la nuit du 30 septembre.
Jean-Louis Lopez fut durant de longues années le visage et la voix de la tauromachie sur les antennes de la télévision régionale à Montpellier. En duo avec le caméraman Bernard Charvet, il a "couvert" les corridas de Nîmes, Béziers, Arles, Alès etc.
Grand aficionado, infatigable collectionneur d'objets taurins (images, textes, bibelots), créateur de la revue "Corrida", auteur de "La Belle Epoque de la Corrida" (édition Max Chaleil), correspondant de la Radio Nationale Espagnole pour la corrida, Jean Louis avait accompagné depuis son adolescence le mouvement des toreros français.
Il était le compagnon de la génération des "toreros aventuriers", les Riboulet, Coule, puis Domb (alias Casas) et Montcouquiol (alias Nimeño); plus tard, il a raconté, de Nimeño II à Sébastien Castella, la naissance des figures nationales de la tauromachie.
Il entretenait des relations amicales avec tout le mundillo, du plus humble aide-valet d'épée jusqu'aux stars de l'arène : Muñoz, Manzanares, Ojeda et les autres étaient ses amis.
Dans les années 90, aux arènes d'Arles un toro de Miura avait sauté la barrière et blessé sans gravité Jean-Louis qui se trouvait dans le callejón. Il promena ensuite son bras en écharpe comme une sorte de médaille!
Avec Jean-Louis Lopez disparaît non seulement un excellent camarade, mais aussi un témoin de l'âge d'or de la tauromachie dans le midi de la France.