Montpellier : l’association Pas sans nous donne la parole aux habitants de Saint-Martin

Lancée en 2014, l’association milite pour plus de représentativité des minorités dans l’espace public. À l’approche de l’élection présidentielle, elle lance l’opération “Nos quartiers ont de la gueule” pour faire entendre les voix des habitants de banlieue.

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C'est un véritable tour de France initié par l'association Pas sans nous, dans le cadre de l’opération “Nos quartiers ont de la gueule”. À bord d’un van qui sillonne toutes les zones d’habitations dites populaires du territoire, militants et coordinateurs sociaux tendent l’oreille et écoutent les habitants des quartiers. Une huitième étape, qui a fait halte das le secteur de Saint-Martin à Montpellier, ce mercredi 10 novembre. 

“On va à la source”

“Nos quartiers ont de la gueule”, c’est d’abord un moment d’échange entre les habitants et l’association, créée en 2014 et active depuis plusieurs années auprès des habitants des quartiers populaires. 

Les résidents qui se sont portés volontaires sont invités à parler de leur quotidien et à écrire leurs attentes et préoccupations de tous les jours. “On va à la source, on va écouter ces gens, écouter ce qu’ils ont à dire”, explique Jamel Ben Saïd, coordinateur de l’association Pas sans nous. “On est venu discuter avec vous pour prendre le pouls”, lance au micro un autre bénévole de l’association. 

Une parole encore trop rare

La démarche, lancée à l'initiative de militants de l'association, part d’un constat simple : les habitants des quartiers populaires ne sont pas suffisamment représentés dans l’espace public et dans les instances politiques décisionnelles. Selon Mohamed Mechmache, président de l’association Pas sans nous, ce manque de représentativité et de visibilité empêche de faire émerger leurs réalités. “Pour être entendu, il fallait que l’on puisse se réunir, tous ensemble, et qu’on puisse porter une parole qui est celle des habitants et de la justice sociale”, explique le militant associatif. 

Chômage, insécurité, précarité, logement, lutte contre les inégalités : ces populations sont les premières concernées par ces sujets, mais sont souvent les dernières à être consultées. Un paradoxe auquel Pas sans nous entend mettre fin. 

Prévenir les candidats à l’élection présidentielle 

Il y a une désertification de la médecine générale dans notre quartier”, relate notamment Yassine Ben Mbarek, pharmacien du quartier Saint-Martin, qui demande par exemple la construction d’une “maison de santé pluridisciplinaire” pour que les habitants des quartiers populaires aient un accès facilité aux soins. 

Qui, mieux que les habitants des quartiers populaires, peut parler de ces quartiers ? 

Jamel Ben Saïd, coordinateur de l’association Pas sans nous 

Tous ces échanges et tous les messages recueillis au cours de ce tour de France des quartiers populaires seront compilés et présentés aux candidats à l’élection présidentielle au printemps prochain. 

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