Depuis 2010, le site était une zone insalubre, un terrain squatté "indigne", selon la mairie, au coeur de Montpellier. Une fois le bidonville déménagé, rasé puis sécurisé, Michaël Delafosse a dévoilé trois grands projets phares. Trois équipements structurants pour revitaliser et embellir le quartier.
Le quartier de Celleneuve, à Montpellier, porte toujours les stigmates de l'ancien bidonville. C'était le plus grand de la métropole. Il a été totalement évacué le 25 avril dernier. 165 personnes, dont 85 enfants, la plupart des Roms de Roumanie, ont été relogés pour deux ans dans un village de transition.
Même rasé, le site insalubre, fait l'unanimité contre lui. Il était occupé illégalement depuis 2010.
La reconversion du site... pour 2027
Mardi soir, lors d'une réunion publique, le maire a annoncé aux habitants du quartier des projets ambitieux en lieu et place du bidonville.
- Création d'un Hôtel des protections des populations
- Construction d'un nouveau groupe scolaire
- Réalisation d'un parc paysager de 3.000m2
Enfin, deux programmes immobiliers de 30 logements chacun sont à l'étude.
Le maire a précisé que le groupe scolaire sera composé de 22 classes, huit de maternelles et 14 pour le primaire, avec deux grandes cours végétalisées pour un total de 2.500m2 d'espaces extérieurs.
"Autour d’un parc paysager de plus de 3.000m², futur espace public central pour le quartier, nous construirons un groupe scolaire en lieu et place de la Montpellier Business School. Un équipement très attendu par les habitants. Et nous allons également y développer le futur Hôtel des protections des populations de 4.500m². Cet équipement, qui accueillera 450 agents, permettra de regrouper sur un même lieu les différents acteurs de la sécurité de la ville de Montpellier : police municipale, encadrement, centre de supervision urbain, conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, sécurité civile, et ainsi devenir le véritable centre névralgique de la sécurité de Montpellier" a expliqué Michaël Delafosse.
Les riverains approuvent ces projets. Mais ils ne verront pas le jour avant 2027.
Les études de faisabilité vont être réalisées jusqu'au printemps 2023. Puis, il y aura un concours d'architectes.
Le dépôt des permis de construire se fera début 2024 pour un début de chantier en 2025 et une inauguration courant 2027.
Des nuisances... en attendant ?
Alors, dans l'assistance, les questions fusent, notamment concernant les nuisances causées aujourd'hui par l'ex-bidonville.
"C'est sale et il y a des rats. On a peur que le nettoyage et la surveillance soient abandonnés et surtout que cela traîne des années" déplore un riverain du site.
L'autre crainte est exprimée par une habitante : "Jusqu'en 2025 et le début des travaux, rien ne garantit que cela ne recommencera pas avec une occupation ou un autre bidonville".
Michaël Delafosse a rétorqué que le site était déjà gardienné. Et que d'ici à l'été, il sera nettoyé, assaini et dératisé. Pas question que l'ancien bidonville devienne une décharge sauvage.