Montpellier : le masque est vécu comme un facteur d'exclusion par les sourds et les malentendants

6% de la population en Occitanie est sourde ou malentendante. Un handicap encore plus difficile à vivre avec l'obligation du port du masque dans l'espace public. Toutes ces personnes ne pratiquent pas la langue des signes. Elles ont besoin de lire sur les lèvres et le visage pour communiquer.

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Commander un simple café en terrasse. Un véritable défi pour Cendrine depuis quelques mois, avec l'obligation pour les serveurs de garder le masque.
 

"Dans l'administration, ou à la poste par exemple on est complètement bloqués. La personne qui nous fait face refuse de baisser le masque donc du coup on doit écrire. C'est vraiment difficile dans les lieux publics".

Cendrine, malentendante

Avec le port du masque rendu obligatoire dans les lieux publics, les personnes sourdes ou malentendantes ont perdu leur premier mode de communication avec le monde qui les entoure : le visage.
Elle vivent cela comme un facteur d'exclusion supplémentaire.

Pour contrer ce sentiment d'isolement , les membres de l'association régionale pour l'intégration des sourds (ARIS) bricolent des masques transparents. Heureusement, des solutions plus conformes aux normes sanitaires commencent à voir le jour.
 

"On attend la livraison de masques homologués. Ils sont transparents sur tout le visage et du coup beaucoup plus adaptés"

Aurélie GORIN, Responsable de ARIS Occitanie.


L'association a commandé une centaine de masques conçus et fabriqués à Toulouse pour les distribuer à Montpellier. Ils répondent à une réelle demande de la communauté sourde :
"Je les attends avec impatience. La meilleure solution c'est le masque transparent. On a besoin du visage entier pour communiquer", réagit Cendrine Capely, médiatrice LSF (Langue des signes française).

Une nécessité qui a un coût : entre 10 et 13 euros le masque adapté. Les associations demandent à ce que chaque établissement accueillant du public en possède un, pour inclure les sourds et les malentendants.

Voir le reportage de Sarah Nedjar et Valérie Banabéra
 
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