Insultes, violences physiques, vols, les prostituées sont de plus en plus victimes d'agressions. Pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux travailleuses du sexe, des associations se sont mobilisées pour pour briser le silence.
Pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux travailleuses du sexe, des associations se sont mobilisées pour dénoncer les violences à l'encontre des travailleurs du sexe, des associations comme STRASS, Médecins du monde, l'Association des Alliés des Travailleurs du Sexe entre autres ont uni leurs voix pour défendre leurs droits et mettre à la disposition des passants, des témoignages écrits et audio. Faire face aux préjugés, au regard des autres, à l’abus d’un médecin traitant. Il existe autant de témoignages que de travailleuses.
La loi qui pénalise le client
En 2016 la charge pénale s’inverse, les coupables ne sont plus les travailleuses du sexe mais les clients. Le dispositif de lutte contre la prostitution pénalise en effet désormais le client en interdisant tout achat d'acte sexuel. Alors par peur de prendre une amende, ils ne se déplacent plus, négocient les tarifs. La deuxième mesure phare de cette loi est la suppression du délit de racolage passif. Les prostituées sont contraintes de s’isoler pour travailler. Une loi qui les pénalise et les met en danger car elle les contraint à travailler à domicile en augmentant leur isolement et les risques d'agression.
Il y a de plus en plus de violences à l'encontre de ces personnes. Des agressions, physiques, verbales, sexuelles ou institutionnelles car il n'y a pas de reconnaissance de leur travail ni de leurs droits.
Claire DugleuxCoordinatrice Médecins du monde Montpellier
Dans l’Hérault, il y a eu 900 signalements en trois ans. 2000 en France cette année.
Ecrit avec Mathilde Iehl.