Pour anticiper l'arrivée d'une deuxième vague et dans le cadre du niveau 1 du plan blanc, le CHU de Montpellier a recrée un service entièrement dédié au COVID. Situé au-dessus de la réanimation, les patients sont surveillés et pris en charge sous oxygénothérapie.
C'est un service un peu particulier. Au rez-de-chaussée de l'hôpital Lapeyronie au CHU de Montpellier, un service d'urologie a totalement été transformé en service COVID pour prendre en charge des patients nécessitant une prise en charge hospitalière. Cette unité est appelé M.I.T. - COVID. Mise en place il y a dix jours, elle dépend du service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU de Montpellier pour anticiper une éventuelle deuxième vague.
Pour rentrer, il faut montrer patte blanche
De gros panneaux rouges dans le couloir informent de la présence de ce service. L'hôpital Lapeyronie est le seul bâtiment du CHU de Montpellier à accueillir des patients COVID positifs pour limiter les risques de contamination à d'autres unités. Avant de rentrer dans ce service un peu particulier, il faut montrer patte blanche : sonner et attendre qu'une personne vienne nous ouvrir. Les visites sont autorisées mais uniquement à une ou deux personnes maximum par patient. Il n'est pas obligatoire de rentrer avec une combinaison dans le couloir, une friction avec du gel hydroalcoolique est demandée avec le port d'un simple masque chirurgical.Un arsenal de protection pour entrer dans une chambre
Toutes les portes sont fermées. Avant de rentrer dans une chambre, les visiteurs doivent enfiler une surblouse, un masque FFP2 (il filtre dans les deux sens), une charlotte pour les cheveux et une visière pour se protéger des projections. Selon les recommandations des infirmières hygiènistes, les patients sont isolés par isolement gouttelette (postillon) et contact (peau) comme pour toutes les maladies à transmission respiratoire. L'isolement air n'est pas mis en place pour les patients COVID positifs.Un service d'hospitalisation pour gérer la crise
Ce service a une capacité d'accueil de 32 lits. Toutes les chambres ont été doublées pour accueillir un maximum de patients en un lieu donné. Aujourd'hui seuls 23 lits sont occupés. Le but de ce service est de garder une activité normale dans le reste de l'hôpital et de ne pas paralyser les autres services en annulant des opérations programmées.
Le but est de garder une activité normale dans l'hôpital
Jour et nuit, un infirmier prend en charge huit patients avec le renfort d'un infirmier le jour aidé par trois aides-soignants et des agents de service hospitalier qui nettoient sans relâche chaque recoin du service M.I.T. COVID.
Dans les couloirs l'ambiance est calme. Le personnel soignant, très formé, travaille comme dans une unité d'hospitalisation normale : prise de constantes, surveillance, distribution de médicaments. La seule différence, ce sont les équipements de protection et les bruits de toux incessants. Les patients qui y sont pris en charge ont besoin d'une oxygénothérapie. Le M.I.T. COVID n'est pas une unité de soins intensifs. Il est situé juste au dessus de la réanimation COVID pour des transferts rapides de patients.
Si l'épidémie progresse, d'autres services au CHU se transformeront en unité COVID comme la médecine interne. A ce jour, selon des membres du personnel de cette unité, aucun soignant de ce service n'a contracté le Sars-CoV-2 depuis le début de la crise sanitaire.
Les derniers chiffres communiqués par l'ARS mardi 22 septembre 2020 font état de 14 décès, 12 hospitalisations supplémentaires et 18 personnes admises en réanimation en seulement 4 jours.
[#Coronavirus] + 1000 cas positifs chaque jour en #Occitanie, 18 personnes supplémentaires en réanimation et 14 décès à l'hôpital ces derniers jours : face au virus, nous protéger tous, c'est protéger les plus fragiles.
— ARS Occitanie (@ARS_OC) September 22, 2020
? Consultez le dernier bulletin récapitulatif @ARS_OC : pic.twitter.com/wyxg6v3FSs