Les parents d'élèves des quartiers populaires du Petit Bard, de Pergola et des Cévennes ont manifesté devant le rectorat de Montpellier, jeudi 18 avril. Ils craignent que la réforme Blanquer fragilise les établissements de leur quartier.
Devant les fenêtres du rectorat des parents d'élèves s'étaient réunis jeudi 18 avril, à Montpellier. "Retrait de la loi Blanquer", "Nos écoles doivent rester dans la République"... Les slogans révèlent l'inquiétude de ces parents. Ils craignent que la loi Blanquer accentue encore les inégalités dans les quartiers populaires.
"On s'est aperçu que l'on n'est pas traité de la même façon quand on est dans un quartier populaire", fait remarquer Nacera, membre du Collectif des parents du Petit Bard. "On demande de la mixité et d'être respectés car on a le sentiment qu'on ne met pas de moyens dans nos quartiers populaires", ajoute-t-elle.
Un combat pour l'égalité des chances
Le collectif avait été reçu par le président de la République l'année dernière et il s'était engagé à leur donner des moyens supplémentaires pour améliorer leurs écoles. Mais depuis, les demandes de rendez-vous au rectorat sont restées lettres mortes, selon le collectif. Et la loi Blanquer constitue la goutte d'eau de trop. "On se bat pour nos enfants, pour la réussite. Il faut arrêter de creuser ces inégalités. On veut l'égalité pour tous", souligne Fatima, membre collectif des parents du Petit Bard.Le combat du collectif pour l'égalité des chances n'est pas uniquement Montpelliérain mais s'inscrit dans le cadre des Etats généraux de l'éducation dans les quartiers populaires. La troisième édition aura lieu en novembre prochain à Stains, en Seine-Saint-Denis.