Terminées les heures de stationnement gratuit à Montpellier, mises en place pour relancer l’économie après le coronavirus par l'ancienne municipalité. Le nouveau maire Michaël Delafosse veut plutôt financer la gratuité des transports en commun le week-end.
Depuis début août dans les parkings de Montpellier, chacun doit payer dès la première minute. Une décision de la nouvelle majorité municipale pour financer un nouveau projet : la gratuité des transports en commun tout le week-end pour l’ensemble des habitants de la Métropole.
Elu le 28 juin, Michaël Delafosse a mis fin à une mesure mise en place par son prédécesseur Philippe Saurel pour booster les commerces après la crise du coronavirus : la première heure gratuite dans les 8 parkings du réseau TAM jusqu’à la fin de l’année 2020. Le coût était estimé à 1,7 million d’euros.
Fini les cadeaux aux automobilistes
Michaël Delafosse veut tenir sa promesse de campagne : depuis le 5 septembre les samedis et dimanches, on peut monter gratuitement à bord d’un bus ou d'un tram si l’on habite l’une des 31 communes de la Métropole.Il suffit pour cela d’avoir une carte d’abonné ou un pass week-end gratuit. L'objectif est de diminuer le nombre de voitures dans les rues pour rendre l'air plus respirable. Tout en gardant l'attractivité du centre-ville.Mais cette décision a surpris tout le monde, à commencer par les commerçants. Ils rappellent que la gratuité ne marche que 2 jours par semaine et pour les usagers de la Métropole seulement.Nous, nous avons fait un choix : nous ne finançons plus la gratuité des parkings parce que nous voulons financer la gratuité des transports en commun le week-end
Côté finances, une première enveloppe de 3 millions d’euros a dû être trouvée sur le budget 2020. Sur un an, la gratuité partielle devrait coûter 5,6 millions d’euros.
Les transports gratuits coûteront 24 millions d'euros
La facture devrait monter ensuite à 24 millions d’euros par an, pour la gratuité totale prévue à mi-mandat en 2023.Interrogé pendant la campagne, le jeune maire socialiste avait avancé des pistes pour financer cette mesure : réduire le train de vie de la Métropole et le budget communication. Ou encore diminuer le coût de gestion des déchets. "Il y aura dans un second temps des redéploiements de crédits", explique Julie Frêche, en charge de ce dossier au sein de la Métropole.
Mais pour l’heure, le plan de financement précis n’a pas été dévoilé.