Un syndicat d’étudiants de l’université Paul Valéry de Montpellier avait décidé de porter plainte pour favoritisme et détournement de fonds publics. L'université avait recruté sans appel d’offres une société de sécurité. Le parquet a décidé de classer le dossier sans suite.
La faculté de lettres avait recruté sans appel d’offres la société de sécurité d’un ex garde du corps d’Emmanuel Macron pour assurer la reprise des cours après les blocages du printemps à l’université.
En décembre 2018, nos confrères de Médiapart révélaient l’affaire. L'université avait fait appel à la société de sécurité APS, alors qu'elle aurait pu faire appel à son prestataire habituel Prosegur, pour intervenir lors des manifestations étudiantes qui ont lieu au printemps 2018 à la faculté de lettres de Montpellier.
Un contrat de 260 000 euros
L’entreprise de sécurité APS Sud a facturé plus de 260 000 euros à l’université Montpellier 3 pour son intervention à la faculté. Un ancien garde du corps d' Emmanuel Macron travaille dans cette entreprise, dont le devis a été transmis à la direction de l’université par une responsable de LREM. APS Sud a obtenu le marché sans appel d’offres ni mise en concurrence, alors qu’une autre entreprise était déjà sous contrat avec l’université.
Plainte pour favoritisme
Pour le syndicat d'étudiants de l'université Paul Valéry, le contrat avec l’entreprise APS Sud a plus de 260 000 euros, a été obtenu sans appel d’offres ni mise en concurrence. Pour eux, le président de l’université Patrick Gilli a délibérément contourné la loi. C’est pourquoi, la SCUM avait porté plainte pour favoritisme à l’encontre de Patrick Gilli.
Aucune infraction pénale n’est caractérisée à l’encontre de Patrick Gilli
"Après étude et analyse de l’ensemble des investigations opérées, le procureur de la République estime qu’aucune infraction pénale n’est caractérisée à l’encontre de Patrick Gilli, président de l’université", annonce son avocat Me Luc Abratkiewicz.