Après la neige et les fortes pluies, la station d'épuration de la Métropole de Montpellier est de nouveau montrée du doigt. Chargée du traitement des eaux usées, elle a du traiter un volume trois fois supérieur à la normale. Les associations dénoncent une installation industrielle obsolète.
Ce n'est pas nouveau. Dés que le ciel nous tombe sur la tête, la station d'épuration Maera qui traite les eaux usées de 19 communes de la métropole montpélliéraine, est débordée.
Normalement une station d'épuration c'est fait pour traiter les eaux et pas rejeter les eaux usées
Une surcharge hydraulique qui se traduirait par des rejets d'eaux usées dans le Lez tout proche. Cette situation qui n'est pas ancienne inquiète les associations. Depuis plusieurs années déjà elles tirent la sonnette d'alarme sur cette pollution. "Normalement une station d'épuration c'est fait pour traiter les eaux et pas rejeter les eaux usées", s'inquiète Jean-Pierre Cherifcheikh, le président du collectif d'associations de défense de l'environnement Capnubam.
La station n'a subi aucun dysfonctionnement en tant que tel, simplement elle a une capacité, et quand ce qui arrive est trois fois au dessus de sa capacité, bien évidemment, ce qui ne peut pas être traité est rejeté
Pour Véolia le délégataire de service public en charge de l'installation, rien n'indique qu'une pollution soit en cours malgré un concours de circonstances météorologiques exceptionnel.
"La station n'a subi aucun dysfonctionnement en tant que tel, simplement elle a une capacité, et quand ce qui arrive est trois fois au dessus de sa capacité, bien évidemment, ce qui ne peut pas être traité est rejeté", explique Arnaud Lavalette, directeur des opérations Veolia en charge de la station d'épuration Maera.
Construite en 2005, Maera serait déjà obsolète aux yeux des association malgré les 375 millions d'euros déjà investis pour sa mise en niveau. Au rythme ou croît la métropole montpelliéraine beaucoup s'inquiètent de sa capacité à pouvoir traiter ce surplus d'eaux usées.