Les 88 chalets du marché de Noël de Montpellier fermeront ce dimanche 26 décembre. Pendant un mois, seuls les détenteurs d'un passe sanitaire ont pu en profiter. Ces restrictions expliquent en partie une affluence plus faible que les années précédentes. Point positif : les visiteurs étaient plus déterminés à acheter.
Dernière journée pour déambuler au marché de Noël de Montpellier. Objets d'artisanat, produits régionaux, marrons et vin chauds... Les 88 chalets ferment ce dimanche 26 décembre, à 21h. Cette année, les exposants les plus expérimentés ont observé une nette baisse de la fréquentation. Pour eux, il s'agit de l'effet du passe sanitaire, exigé à l'entrée du marché. Malgré cela, les ventes ont été bonnes et tous semblent satisfaits de cette édition.
Des restrictions dissuasives ?
Le marché de Noël s'est installé sur l'Esplanade Charles de Gaulle entre le 24 novembre et le 26 décembre. Tout au long de cette édition, il était fréquent de voir s'étendre une très longue file d'attente sur la place de la Comédie. En plus des contrôles classiques de sécurité, le passe sanitaire était en effet exigé à l'entrée, conformément à la réglementation en vigueur. Il fallait donc parfois s'armer de patience avant de pouvoir accéder aux allées.
Derrière son étal de lampes artisanales en bois, Rachel Ortega fait les dernières ventes de la saison. C'était la première fois qu'elle exposait au marché de Noël de Montpellier. "Pour notre première année, on craignait que la mise en place du passe sanitaire réduise beaucoup la fréquentation." Certains commerçants ont en effet confié à France Bleu Hérault avoir perdu "jusqu'à 60% de leur chiffre d'affaires" habituel.
C’était un peu injuste que l'on puisse aller au Polygone ou à Odysseum sans passe sanitaire, pendant que nous, en plein air, étions privés d’une partie de la clientèle.
Rachel OrtegaExposante au marché de Noël de Montpellier
"Je pense que le passe a pu être dissuasif", abonde Catherine Boucau, qui propose des bijoux faits main. "Peut-être qu'au-delà de ça, certaines personnes avaient peur des contaminations et voulaient éviter d'être dans la foule." Depuis huit ans, elle est au rendez-vous du marché de Noël de Montpellier. "Les allées sont plus clairsemées que les années précédentes", remarque-t-elle, "mais en ce qui nous concerne, on a largement trouvé notre clientèle !"
Une clientèle moins nombreuse, mais plus déterminée à acheter
En effet, malgré cette baisse de fréquentation, il semble que les visiteurs aient davantage dépensé. Jacques Pourget expose ses santons au marché de Noël de Montpellier depuis 18 ans. Il analyse ainsi cette différence de comportement :
Comme les allées étaient moins remplies, les gens pouvaient réellement regarder nos produits. Quand la foule est compacte, elle déambule d'un point à l'autre sans vraiment s'arrêter. Là, il y avait une meilleure attention et plus d'achats.
Jacques PourgetSantonnier, exposant au marché de Noël de Montpellier
Cet état d'esprit particulier a permis à certains exposants de compenser la baisse de fréquentation. "On avait l'impression que le pouvoir d'achat était un peu meilleur, que les gens voulaient se faire plaisir", avance Benoît Rey, tourneur sur bois. "Comme les visiteurs devaient parfois attendre longtemps dehors, ils étaient déterminés à repartir avec quelque chose !". Jacques Pourget partage la même réflexion. "Cette année, on a davantage vu un certain type de client, qui sait ce qu'il vient chercher et qui a un pouvoir d'achat plus élevé."
Les artisans ont salué le tarif avantageux de 2.000 euros que la mairie de Montpellier leur propose pour exposer. "Ca permet d'éviter l'uniformisation des marchés de Noël, et d'attirer de vrais savoir-faire, qui ont parfois peu de moyens", souligne Benoît Rey.
Les commerçants interrogés se sont dit satisfaits de cette édition, même si certains déplorent un "manque d'animations". Les chalets vont désormais fermer leurs volets et quitter l'esplanade. Pour retrouver une ambiance de fête, les "Féeries du Peyrou" se poursuivent jusqu'au 2 janvier.