Un nouveau recours contre le projet Oxylane de Décathlon examiné par le tribunal administratif de Montpellier

Après plusieurs recours contre les permis d'aménagement de la zone où Décathlon souhaite implanter son "village ludique", le collectif Oxgène a déposé un recours contre l'arrêté préfectoral autorisant le projet Oxylane au titre de la loi sur l'eau. Le tribunal administratif l'a examiné ce mardi.

Une cinquantaine de représentants du collectif Oxygène, qui regroupe plusieurs associations de protection de l'environnement, a manifesté ce mardi 7 janvier devant le tribunal administratif de Montpellier.

L'une des associations, SOS Lez Environnement, a déposé un recours en annulation au nom du collectif, contre l'arrêté préfectoral de juin 2015 autorisant le projet Oxylane au titre de la loi sur l'eau.

Pour Mélodie Lemire, l'avocate de l'association, "ce projet (présenté en 2014) est obsolète aujourd'hui, il ne prend pas en compte la tendance du changement climatique, avec les pluies et les inondations qui touchent régulièrement la région."

Un recours contre le préfet jugé recevable par le rapporteur du tribunal administratif ce mardi matin. Mais il n'a cependant validé aucune des conclusions de l'association.

Ce qui rassure Antoine Louche, avocat de Décathlon, venu défendre le projet Oxylane, même si c'est le préfet (non représenté à l'audience) qui est attaqué.

Toutes les décisions ont été attaquées, et toutes les juridictions ont toujours validé le projet.

Les juges administratifs ont quinze jours pour trancher. 

Dans ses arguments, le collectif Oxygène, farouche opposant du projet de Décathlon depuis 5 ans, insiste sur trois points : 

- les risques d’inondation, avec des bassins de retenue d'eau inadaptés 
- la protection des nappes phréatiques
- l'alimentation en eau potable : la commune de Saint-Clément-de-Rivière ne pourrait pas faire face aux nouveaux besoins que provoquerait le projet, selon le collectif, qui estime que cet élément n'a pas du tout été pris en compte dans l’étude.

Pour Jean-Michel Hélary, porte-parole du collectif Oxygène, il faut défendre coûte que coûte un projet alternatif sur cette zone de Saint-Clément-de-Rivière avec des terres agricoles bio et du circuit court, à proximité de la métropole montpelliéraine.

C'est l'endroit par excellence où il faut préserver des terres agricoles. Encore plus aujourd'hui qu'il y a cinq ans, on dit que ce projet ne doit pas se faire.



Le projet Oxylane est porté depuis 2014 par le groupe Décathlon et soutenu par la Communauté de communes du grand Pic Saint Loup.

Il s'agit de regrouper sur 24 hectares de la commune de Saint-Clément de Rivière des enseignes commerciales (Truffaut, Décathlon et une grande surface alimentaire), des terrains et des sports ... Une zone à la fois commerciale et ludique qui, selon ses promoteurs, pourrait créer quelques 200 emplois.

Ce projet est contesté point par point par les associations du collectif Oygène, qui ont multiplié les recours, quatre à ce jour, contre le projet Oxylane, notamment sur les permis d'aménager et de construire.

Les associations de protection de l'environnement ont notamment pointé du doigt, au fur et à mesure de la procédure, l'absence de transports publics, de pistes cyclables et surtout la bétonisation de terres agricoles et d'espaces boisés.
 
Le jugement du tribunal administratif devrait être connu d'ici la fin du mois de janvier 2020. Il n'est pas suspensif.

Le collectif Oxygène est déjà prêt à faire appel si le jugement est en sa défaveur.

Les associations de protection de l'environnement se disent toujours aussi déterminées à arrêter le projet commercial et ludique de Décathlon, ou du moins, à le retarder le plus possible.

 
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