Le laboratoire pharmaceutique a annoncé un nouveau plan social. Cette fois, c'est le secteur de la recherche et développement en oncologie qui est visé.
Nouveau coup dur pour les salariés de Sanofi : un troisième plan social en 5 ans. Le géant pharmaceutique, qui compte près de 1000 salariés à Montpellier, a annoncé la suppression de 330 postes au niveau national. À Montpellier, 26 emplois seraient concernés selon les syndicats. La lassitude s'est installée.
"Les équipes sont changées, on fait partir des gens, ils ne sont pas remplacés, on perd des compétences", énumère Sandrine Caristan, du syndicat Sud chimie. "On a à peine le temps de pouvoir se réorganiser qu'il y a un autre plan social qui arrive et qui redétruit tout. Donc forcément nous, les salariés, on est vraiment fatigués", déplore-t-elle.
L'oncologie dans le viseur
Le site de Montpellier est spécialisé dans le développement de médicaments pris par voie orale. Sanofi annonce mettre un terme à certains de ses projets en oncologie. Le groupe souhaite concentrer ses efforts dans la recherche immunologique, avec un investissement de 700 millions d'euros.
"Sanofi reste un acteur engagé en oncologie, mais se concentre vers les projets ayant les meilleures probabilités de succès et dans lesquels nous apporterons de la valeur aux patients", a indiqué Sanofi France à France 3 Occitanie.
Ils sont dans une stratégie purement opportuniste.
Sandrine Caristan, syndicaliste Sud chimie
Pour Sandrine Caristan, l'oncologie ne serait pas assez rentable. "Aujourd'hui, Sanofi a pris beaucoup de retard. Moi, je dirais même qu'il est à la ramasse. En 2009, on avait 80 chercheurs en oncologie, Sanofi les a atomisés. Ils sont dans une stratégie purement opportuniste, en fonction du médicament qui pourrait sortir sur le fait de sa profitabilité ou pas."
Pour son plan social, le laboratoire pharmaceutique a annoncé privilégier les départs volontaires.