Les JO de Paris 2024 se préparent. Un évènement qui va mobiliser de nombreuses forces de l’ordre. Des policiers et gendarmes qui devront quitter le territoire pour assurer la sécurité sur les sites des épreuves du 24 juillet au 11 aout et du 28 aout au 8 septembre.
Chaque été, la sation balnéaire de Palavas-les-flots, dans l'Hérault, accueille 70 000 touristes environ. Pour assurer la sécurité des habitants, les effectifs de police aussi augmentent. Cette année, il faudra faire sans renfort extérieur. Ils seront tous mobilisés pour les Jeux Olympiques à Paris.
Organisation, coût supplémentaire pour les administrés
La ville a dû s'organiser autrement. "Nous avons 35 policiers municipaux, plus 15 adjoints de sécurité, des brigades motorisées, deux dédiées à l'incivilité. Un poste mobile de façon à intervenir rapidement. Nous avons aussi des barrières mobiles et des lecteurs de plaques pour empêcher les rodéos urbains. Nous voulons que la ville soit calme », explique Christian Jeanjean maire de Palavas-les-flots
Et pour cela il faut y mettre le prix. Environ 300 000 euros à ajouter au budget de la ville.
Pas de CRS sur les plages
Ailleurs sur les plages, pas de CRS cette année dans les communes qui en bénéficiaient pour venir épauler les sauveteurs en mer. La région Occitanie est pourtant celle qui enregistre le plus de noyades en France. Plus de 130 se sont noyées l’été dernier. L’association des sauveteurs en mer observe plus de demandes pour cet été. Seulement elle manque de bras.
"Aux dernières informations la SNSM ne pourra pas répondre aux sollicitations de toutes les communes.
On ne pourra pas répondre à toutes les communes qui feront appel à la SNSM . Si les maires ne trouvent personnes, ils seront obligés de fermer des postes de secours.
Frédéric Candaten, directeur du centre de formation et d'intervention SNSM de l'Hérault
Pas de congés pendant les Jeux Olympiques
Les policiers basés dans l’Hérault, savent déjà que cet été sera intense. Ils ne peuvent compter que sur 15 jours de vacances, hors période olympique et paralympique. Et ce sont justement ces congés raccourcis qui devraient permettre d’assurer selon le préfet de l’Hérault le même niveau de sécurité dans le département.
"L'été, nous avons deux unités de forces mobiles en renfort, cela correspond à 160 fonctionnaires de police. Il n'est pas compliqué de retrouver cette masse de fonctionnaires en jouant sur les congés c'est ce que l'on est en train de faire dans le département.
On réussira ce pari : d'avoir une présence en termes de sécurité, en jouant sur les congés.
François-Xavier Lauch, préfet de l'Hérault
David Leyraud, secrétaire zonal pour le sud de la Francedu syndicat de police Alliance est beaucoup moins optimiste. " L'occitnaie va fournir 400 agents de la Police aux Frontières ( détachés sur plusieurs périodes) pour les JO de Paris pour renforcer les aéroports franciliens, 10 OPJ ( officiers de police judiciaires) pour les Jeux olympiques et paralympiques. Le monde entier ne suivra pas la finale du 110 m/ haies.
Il va falloir relevé le défi de la sécurité, fournir des efforts conséquents.
David Leyraud, secrétaire zonal Sud Syndicat de Police Alliance
La population est multipliée de 4 à 10 selon les endroits en Occitanie. Il va falloir tenir sans renforts et faire face au quotidien à l'ajout depopulation et donc de délinquance", s'inquiète le syndicaliste, interrogé par France 3 Occitanie
Les dates de certains grands évènements modifiées
Parmi ces autres leviers, la modification des dates de grands évènements comme la Feria de Béziers, elle aura lieu cette année, du 14 au 18 août ou encore la fête de Saint-Louis ( du 22 au 27 août) à Sète. Deux grosses manifestations qui se dérouleront entre la fin des Jeux Olympiques le 11 août et le début des jeux paralympiques le 28 août.