Après avoir balayé la possibilité d'un gouvernement issu du Nouveau Front populaire "au nom de la stabilité institutionnelle", le NFP accentue la pression, et appelle à une grande manifestation. Nathalie Oziol, députée LFI pour la deuxième circonscription de l'Hérault était notre invitée dans le JT de mardi 27 août.
Après le rejet d'un gouvernement issu du Nouveau Front populaire par le président de la république Emmanuel Macron, les socialistes et les écologistes ont refusé de retourner à l'Elysée. Le RN et la France Insoumise n'étaient pas invités. Nathalie Oziol députée LFI de la 2e circonscription de l'Hérault a réagi sur le plateau de France 3 Languedoc-Roussillon, ce mardi 27 août.
"Je tiens à alerter sur la situation absolument inédite et dangereuse dans laquelle nous nous trouvons. Cela ne s'est jamais produit dans la Cinquième république : que le président de la république refuse le résultat du suffrage universel. On a eu droit à la trêve olympique, à un premier cycle de concertations, puis un deuxième...Tout cela pour ne pas reconnaître notre victoire", s'insurge Natahlie Oziol.
Destitution
Suite à l'annonce du président de la Républqiue, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, avait aussitôt dénoncé «un coup de force antidémocratique inacceptable» et indiqué qu’il envisageait d’engager une procédure de destitution d’Emmanuel Macron. Alors pouvait-on s'attendre à autre chose ?
C'est un coup de force antidémocratique de la part du président de la République. Il n'a ni le droit, ni la compétence pour faire ce qu'il est en train de faire.
Nathalie OziolDéputée LFI, 2ème circonscription de l'Hérault
Macron finit ce soir de piétiner les principes basiques et universels de la démocratie qui sont le respect du résultat du vote et la séparation des pouvoirs.
— Nathalie Oziol (@NathalieOziol) August 26, 2024
Face à ce coup de force inédit, nous aurons recours à l’#Article68
Censure, mobilisation, destitution.
Éclatement de la NFP ?
Craint-elle l'éclatement de la NFP si certains étaient tentés par un gouvernement de coalition ? "Nos partenaires ont répondu à Emmanuel Macron puisque nous n'étions pas conviés à ce second cycle de consultations et nous avions dit qu'il était hors de question pour nous d'y participer. Le PS et les écologistes ont également fait savoir qu'ils n'étaient pas non plus intéressés".
Une seule candidate : Lucie Castets
Peut-il y avoir des revirements ? "À l'heure où nous parlons, nous avons une candidate commune, Lucie Castets. La seule légitime pour conduire un gouvernement c'est elle. Emmanuel Macron devrait la nommer puisque c'est comme cela que ça se pratique institutionnellement et que l'on respecte le choix des Françaises et des Français.
"Bordelisation"
La "bordelisation" adoptée à l'assemblée concourt-elle à la résolution de ce problème politique ?
"Celui qui bordelise le pays depuis sept ans, c'est Emmanuel Macron", a réagi la députée.
Suite à l'annonce présidentielle, le patron des communistes Fabien Roussel a appelé à une «grande mobilisation populaire» face au choix du chef de l’Etat, qualifié de «honte» par la patronne des écologistes Marine Tondelier.
L’initiative de Jean-Luc Mélenchon, qui avait tenté d'ouvrir la porte à un soutien à un gouvernement dirigé par Lucie Castets sans participation de ministres de LFI, n’a pas non plus été entendue par le chef de l'Etat.