En arrivant devant l'enclos de son troupeau, jeudi 27 juillet au matin, un berger de Teyran (Hérault) a vu deux chiens attaquer ses 230 brebis. Plus d'une cinquantaine sont mortes ou blessées. Un des malinois a été capturé et leur propriétaire a été identifié.
En début de matinée, ce jeudi 27 juillet, Fabrice Soubeyran vient rendre visite à ses 230 brebis dans leur enclos de trois hectares près des jardins partagés de Clapiers, dans l'Hérault.
Mais en arrivant devant la clôture, il aperçoit deux chiens de race Berger Belge Malinois qui poursuivent à mort son troupeau.
Selon l'éleveur d'ovins, les malinois se comportaient comme des prédateurs. "Quand je suis arrivé, il n'y a pas eu de réaction de leur part, ils n'ont pas eu peur, ça ne leur a fait ni chaud ni froid, ils étaient très calmes, déterminés, ils prenaient une brebis et passaient à la suivante".
"C'était une tuerie"
Dans l'enclos, les 230 animaux se trouvaient être des femelles dont beaucoup d'entre elles étaient mères. Avec le stress qu'a engendré cette course-poursuite, les agneaux qu'elles portaient n'ont probablement pas survécu.
D'autant que les antibiotiques administrés par le vétérinaire entraînent souvent la mort des petits à naître.
Lorsqu'il a vu le camion rempli de la cinquantaine de brebis blessées, "le vétérinaire n'en revenait pas de cette tuerie", raconte l'éleveur. Il a dû fermer sa clinique entre midi et deux, afin de pouvoir s'occuper au mieux des animaux.
Plainte déposée
Cette attaque est un choc économique et psychologique pour Fabrice Soubeyran qui vit de la vente de sa viande bio en direct. Il déplore : "à Teyran je n'ai jamais eu de soucis, à Clapiers ça fait trois fois que mon troupeau se fait attaquer, malgré les clôtures."
C'était le dernier endroit où je pensais qu'on se ferait attaquer. Aujourd'hui on se demande si on va aller les faire pâturer, on a peur que ça recommence alors que ce sera moins clôturé qu'ici.
Fabrice Soubeyran - berger
L'éleveur a porté plainte. Il demande à être remboursé de la perte de ses brebis et des agneaux qui devaient naître ainsi que des frais du vétérinaire. Il a demandé l'euthanasie des deux malinois.
"De toute façon, ces chiens recommenceront. Là ce ne sont que des animaux mais imaginons si ça avait été des enfants", s'indigne-t-il.
En réponse, le maire de Clapiers a pris un arrêté, le chien qui a été capturé a été placé à la fourrière avant de passer une série de tests pour déterminer s'il devra être euthanasié ou non.