Plus de touristes, moins de dépenses : 20 à 30% de chiffre d'affaires en moins chez les restaurateurs et les hôteliers

Plus sur le thème :

La rentrée est passée, les vacances sont terminées pour beaucoup. Chez les professionnels du tourisme que dit-on de cette saison 2024 ? À Montpellier, le nombre de touristes est en hausse mais pas leurs dépenses. Hôteliers et restaurateurs, ils comptabilisent une baisse de 20 à 30% de chiffre d’affaires par rapport à 2023.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Selon les chiffres de l’Office de tourisme, 2,3 millions de personnes ont visité la métropole de Montpellier depuis début mai 2024. Un chiffre en hausse de 4% par rapport à l’année précédente. Pourtant, chez les hôteliers et les restaurateurs, ce résultat très positif ne se fait pas ressentir, au contraire.

Mauvaise saison

Sur le planning que consulte le réceptionniste de l'hôtel Le Guilhem, la colonne du mois d'août est parsemée de cases vides, indiquant toutes les chambres qui n'ont pas été réservées. "Toutes ces chambres libres, ce sont les réservations de dernière minute qu'on n'a plus", détaille ce dernier.

La saison sur la région n'a pas été terrible, le mois de juillet a été particulièrement mauvais, on accuse des retards de l'ordre de 30% de chiffres d'affaires à peu près sur tous les commerces confondus.

Cyril Charpentier - président de la branche hôtelière du syndicat UMIH

Si juillet a été lent à démarrer, août a débuté sous de meilleurs auspices mais les recettes ne sont toujours pas suffisantes. "Ah oui en août on s'est super bien rattrapés puisqu'on a tous accusé encore du retard mais au lieu d'avoir 30% de retard, on n'a eu que 20%", ironise le gérant de l'hôtel.

Menace des logements meublés

Assises à une terrasse de bar, Annie, Christine et Laurence, trois retraitées, sont en cure dans la région pendant trois semaines. Pour se loger, elles ont opté pour un meublé plutôt qu’un hôtel.

"Ça fait trois portefeuilles, trois porte-monnaie, donc divisé par trois, c'est quand même plus économique", raconte l'une d'elles tandis que l'autre renchérit, "on fait des choix, nous, c'est plus : petit restaurant, petit verre, dans un petit bar, tous les jours".

Et ils sont nombreux à faire ce choix. En 2023, les meublés ont gagné 100 000 nuitées. Contre 76 000 perdues chez les hôteliers, selon Romain Cuisy, le président du Club hôtelier du Grand Montpellier. Une tendance qui se confirme cette année.

C'est une catastrophe. On voit bien qu'il y a une avancée, une progression énorme des logements types Airbnb et on voit bien aussi que le français n'a plus d'argent.

Cyril Charpentier - président de la branche hôtelière du syndicat Umih

Alors pour essayer de contrer cet engouement pour les logements meublés, l'hôtellerie essaie de se renouveler, de se moderniser, de travailler sa communication ou de rendre ses prix plus attrayants.

Notre levier principal, ça va être l'accueil, à la différence des meublés qui eux ont une boîte à clés pour vous accueillir nous, on a des personnes, on a un contact humain.

Romain Cuisy - président du Club hôtelier du Grand Montpellier

À lire aussi : Tourisme. Deux plages d'Occitanie parmi les plus populaires sur les réseaux sociaux, découvrez lesquelles.

Peu de dépenses chez les Français

Conséquence de ces locations en meublés, les bars et les restaurants ont moins de clients.

Le Français trouve à se loger à pas cher et derrière, il ne consomme pas dans tout ce qui est restauration.

Cyril Charpentier - président de la branche hôtelière du syndicat UMIH

En revanche, du côté des touristes étrangers, les prix font moins reculer.

“Je pense que c’est plutôt abordable, je ne crois pas que ce soit trop cher, c’est similaire aux prix en Angleterre", constate une jeune maman venue spécialement dans la région pour un mariage.

“La plupart du temps c’est moins cher par ici, mais aujourd'hui à Montpellier c’est quand même plus cher, mais bon ça va, on fait avec", raconte un couple de Hollandais logé en camping.

L'été indien comme dernier espoir ?

Malgré la fréquentation touristique, la saison ne suffit pas à être sauvée. "Grâce aux habitants, on a eu un beau mois de juin, ensuite juillet août, tout le monde était un peu en vacances, d'habitude on a le touriste qui nous sauve mais là non", constate Clément Gueudré le gérant du groupe Petit jardin.

Politique, économique, jeux olympiques autant de hic qu’il faudra surmonter dans les semaines à venir pour espérer augmenter la moyenne du chiffre d'affaires.

Alors on va se dire qu'en septembre le Montpelliérain sera revenu, les entreprises seront présentes et on espère que septembre va récupérer un petit peu la perte qu'on a pu subir sur juillet août.

Clément Gueudré - gérant du groupe Petit jardin

Alors l’été indien apportera-t-il une embellie ? Les professionnels du secteur y comptent bien. Selon eux, le mois de septembre est le mois le plus gros de l'année en termes de chiffres d'affaires.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information