Pointée du doigt par Greenpeace pour son "manque d'ambition" en matière de lutte contre la pollution de l'air et de régulation du trafic automobile, Montpellier Métropole réfute point par point le rapport de l'ONG, arguant du fait qu'il ne serait "pas scientifique".
Deux jours après la parution d'un rapport de l'ONG environnementale Greenpeace sur l'action de 12 agglomérations françaises pour lutter contre la pollution de l'air, la Métropole de Montpellier, désignée parmi les mauvais élèves, se défend point par point. Pour rappel, Montpellier avait obtenu les notes suivantes dans les 4 critères retenus pour cette étude :
- Restrictions sur les voitures polluantes : 2/5
- Renforcement de l’offre en transports en commun : 1/5 (la plus mauvaise note des 12 villes)
- Mise en place d’un réseau express vélo : 2/5
- Incitations au changement des comportements : 1/5
Ce 29 juin, la métropole, dans un communiqué, précise que, pour elle, ces données n'ont "pas de valeur scientifique", et s'appuient uniquement "sur les informations transmises par les associations Vélocité et Mobilité et Déplacements Durables". La collectivité met aussi en doute le mode de calcul du taux de dioxyde de soufre, estimé à partir des 5 stations fixes de Lattes, des Arceaux, de la Pompignage, des Prés d'Arènes et de la place Saint-Denis. Selon elle :
"il suffit qu'une seule présente un taux supérieur à 40 microgrammes (norme européenne) pour que la zone entière soit considérée comme hors norme. A Montpellier, seule la station de Saint-Denis a ainsi affiché 44 microgrammes en 2017, un chiffre qui ne représente pas une situation généralisée à l'ensemble du territoire".
Pointée du doigt par Greenpeace pour son "absence de volonté de remédier aux congestions automobiles et de favoriser les déplacements alternatifs à l’autosolisme [fait de rouler à un seul occupant par voiture, NDLR]", Montpellier Métropole réplique en rappelant ses réalisations récentes : bouclage de la ligne 4 du tramway, approbation du tracé de la future ligne 5, mise en place d'une tarification attractive pour les transports en commun, achat de bus roulant au gaz de ville, développement de l'autopartage électrique et pose de 66 bornes électriques pour inciter à l'écomobilité.