Toulouse et Montpellier mauvais élèves dans la lutte contre la pollution de l'air

Des associations pointent du doigt les villes qui manquent d'ambition dans la lutte contre la pollution de l'air. Selon le Réseau Action Climat, Toulouse et Montpellier notamment font figure de mauvais élèves.

ONG et médecins ont appelé ce mardi les autorités à prendre des mesures urgentes contre la pollution de l'air meutrière, dénonçant le "manque d'ambition" de plans d'action qui doivent être finalisés dans les prochains jours.

Paris, Toulouse, Montpellier et une douzaine d'autres villes françaises doivent transmettre d'ici au 31 mars à la Commission européenne des feuilles de route élaborées en collaboration entre les collectivités et les services de l'Etat pour ramener les concentrations de particules fines et de dioxyde d'azote sous les valeurs limites.

"À quelques jours de cette date, on a voulu unir nos voix pour rappeler l'urgence d'agir et avoir des plans d'action à la hauteur des enjeux", a souligné Lorelei Limousin, responsable transports au Réseau Action Climat (RAC), s'inquiétant des premiers éléments de ces feuilles de route, qui leur ont été présentés lors du conseil national de l'air.

Interdire totalement les véhicules les plus polluants ?


Les zones à faibles émissions, ou Low Emission Zones (LEZ), sont des dispositifs de restriction de la circulation mis en œuvre dans plusieurs centaines de villes européennes pour agir contre la pollution de l’air liée au trafic routier. Il s’agit d’interdire dans certains périmètres la circulation des véhicules les plus émetteurs de polluants atmosphériques, c’est-à-dire les plus anciens.

Selon le Réseau Action Climat (RAC), seules les villes de Reims, Strasbourg et Lyon rejoindraient la dynamique lancée par Paris et Grenoble vers des villes à plus faibles émissions.
"Malgré la mise en place d'une vignette Crit'air, Toulouse est toujours au stade d’étude sur la zone à faibles émissions et veut miser sur les transports en commun, le vélo et la marche à pied dans le centre", indique le RAC.
"Marseille, Nice, Toulon, Saint-Étienne, Valence, et Montpellier sont aux abonnés absents concernant les zones faibles émissions."


Les mesures proposées par les associations


Dénonçant ce "manque d'ambition des mesures envisagées", le RAC et d'autres ONG qui en sont membres, comme Greenpeace ou les Amis de la Terre, proposent une liste de mesures "concrètes et indispensables" pour tout le territoire : abandon des grands projets routiers, financement des transports alternatifs (vélo, transports en commun), interdiction des véhicules diesel et essence dans certaines parties des agglomérations les plus polluées d'ici 2025, fiscalité écologique dans le transport routier de marchandises...




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