Ce mercredi 14 juin 2023, le Crous de Montpellier a voté une augmentation de 3,5 % des charges pour les locataires des résidences. Une hausse qui ne passe pas auprès du syndicat étudiant SCUM qui regrette la grande précarité étudiante en France.
Dépenser davantage pour se loger, c'est ce qui attend les étudiants résidant dans des appartements du Crous.
L'organisme de Montpellier a décidé, ce mercredi 14 juin 2023, d'augmenter de 3,5 % les charges des loyers des logements qu'il propose pour loger les étudiants à moindres frais.
"Cela nous scandalise"
La décision est loin de satisfaire les syndicats étudiants qui n'ont pas vraiment pu prendre part au débat lors de la prise de décision du Crous. L'augmentation de 3,5 % concerne les charges des logements, non pas les loyers fixes. Les APL ne peuvent donc pas absorber cette hausse.
"Cela nous scandalise car ce n'est pas nouveau que les étudiants qui vivent dans les cités universitaires subissent une précarité grandissante. On est la dernière préoccupation du gouvernement", s'insurge Tom Guichard, porte-parole du SCUM de Montpellier.
Une hausse justifée par l'inflation
Le Crous de Montpellier dit avoir été contraint d'augmenter les charges face à l'inflation actuelle. Une chambre en cité universitaire passe de 247 euros par mois à 248,70 euros par mois. Pour un studio de 20 mètres carrés, 309 euros avant l'augmentation et 311,33 désormais.
La raison de cette augmentation est le coût des fluides, on a pris de plein fouet l'augmentation des tarifs des combustibles. Malgré les boucliers tarifaires, l'énergie fossile a augmenté de 19 % entre 2019 et 2022.
Lorine Chauchard, responsable communication Crous Montpellier
Le Crous de Montpellier indique absorber cette augmentation tarifaire à hauteur de 83 % dans son budget. Les 17 % restants sont ainsi répartis dans les loyers étudiants.
Première dépense étudiante
Les frais de logement pour un étudiant constituent la première part de dépense dans un loyer mensuel, environ 75 %.
Si le budget doit augmenter dans ce domaine-là, c'est tout un équilibre financier qui est remis en question affirme le SCUM de Montpellier : "Dans un contexte marqué par l’inflation et par une précarisation accrue, de plus en plus d’étudiantes et d’étudiants viennent grossir les files d’attente interminables aux distributions alimentaires gratuites organisées par le SCUM deux fois par mois."
Face aux inquiétudes, le Crous de Montpellier l'assure, les loyers resteront fixes, seules les charges peuvent fluctuer. Une décision gouvernentale promet le gel des loyers des résidences universitaires jusqu'en 2024.