Il y a un an, les Etats-Unis quittaient l'Afghanistan après plus de 20 ans de présence militaire. Les Talibans qui ont repris le pouvoir ont vite instauré une gestion islamique du pays. Conséquence, des milliers d'Afghans ont fui à l'étranger. Après un long périple, la famille Ghazniwal arrivent à Montpellier. C'était le 14 octobre 2021.
Depuis leur arrivée à Montpellier, il y a 10 mois, Tasmula et Abdulah aménagent le jardin de la maison familiale.
"On s'occupe des fleurs et des légumes... poivrons, concombres, pastèques"... dit l'un des frères.
Tasmula travaille pour l’été au service des espaces verts de la mairie de Montpellier. Mais dans quelques semaines, il espère reprendre ses études.
"J'attends pour faire les tests et ensuite je ferai une école d'informatique" explique le jeune homme en français.
L'exil pour être en sécurité
Les Ghazniwal ont quitté précipitamment l’Afghanistan quelques semaines après la prise du pouvoir par les Talibans. Après un long périple, c’est dans l’avion des handballeurs de Montpellier que la famille fait le voyage de Macédoine jusqu’en France.
Avant le changement de régime, le père était conseiller du gouvernement afghan et maire de Ghazni, une commune au sud de Kaboul. A la recherche d’une terre d’asile pour sa famille, en août 2021, il a contacté la ville de Montpellier, qu’il avait découverte lors d’un échange culturel 18 ans plus tôt.
Depuis, les 10 membres de la famille apprennent le français, indispensable pour retrouver une partie de leur autonomie.
Soulagé d’être en sécurité avec les siens, le père de famille exprime sa gratitude pour l’accueil reçu et considère la France comme sa nouvelle patrie. Mais la douleur de l’exil est toujours là…
Je reçois des nouvelles d'Afghanistan tous les jours. La situation là-bas est compliquée et difficile. Il y a beaucoup de douleur pour les gens avec la situation politique. Tous sont dans la misère, c'est dur pour eux et nous souffrons ici pour eux.
Hakimullah Ghazniwal, réfugié afghan.
C’est avec une pensée pour les jeunes Afghanes, interdites d’école, qu’Aicha et Zuhal, les 2 filles d'Hakimullah retourneront en cours à la rentrée…
L’avenir de la famille s’appelle Tasmim, première petite-fille du patriarche, née en France, à Montpellier.