Violences morales, insultes, propos méprisants. Une mère d'èlève a entamé une grève de la faim pour dénoncer les abus présumés d'un professeur de lycée à Montpellier dans l'Hérault. Elle a passé la nuit de lundi à mardi devant le rectorat.
Fanny, la mère d'un élève du lycée Georges Frêche de Montpellier ne sait plus comment se faire entendre.
Propos vexatoires, violences verbales, insultes : son fils et des camarades ont éssuyé un flot d'agressivité de la part d'un professeur. "Tu n’as rien à faire ici tu peux retourner à Pôle emploi ou chez ta mère", aurait-il lancé à un élève.
Il les traite de 'cons' ou 'd'autistes'.
Fanny, mère d'un élève
"Le professeur en poste depuis 14 ans insulte les élèves, se moque d’eux a des propos vexatoires." S'adressant à un élève dans une autre classe que celle de son fils qui ne voulait étudier que la boulangerie, il aurait lancé : "Toi, t'es trop intelligent pour faire de la boulangerie, regarde la tronche qu’ils ont."
Cela fait neuf mois qu'elle dit avoir alerté la direction de l'établissement sur le comportement de l'enseignant. "Depuis neuf mois, j’ai suivi toutes étapes, voulu amorcer un dialogue, assure la mère de famille. Sans succès." Reçue par le rectorat, on lui a proposé une réunion au sein du lycée. Dépitée, elle a entamé une grève de la faim devant les locaux du rectorat. Elle compte bien y rester le temps qu'il faudra.
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Volonté d'apaisement du rectorat
Elle est soutenue dans sa démarche par le syndicat des parents d'élèves de la FCPE.
En réponse à la grève de la faim entamée par la mère de l'adolescent, le rectorat précise dans un communiqué qu'elle a été reçue à deux reprises au cours de la journée de lundi par le directeur de cabinet adjoint de la Rectrice. "Elle sera de nouveau reçue aujourd’hui mardi par les services départementaux de l'éducation nationale de l'Hérault dans le cadre de la médiation qui lui a été proposée afin de retrouver au plus vite le chemin de l'apaisement. Parallèlement, la cheffe d’établissement a été sollicitée et a pu préciser l’écoute apportée à cette mère d’élève depuis septembre dernier. En effet, en septembre 2023, l’équipe de direction avait été alertée par cette mère d’élève et l'avait aussitôt reçue. A la suite de plusieurs échanges, notamment entre l'enseignant et la maman, la situation s'était apaisée jusqu'ici".
Une notion d'apaisement qui n'est visiblement pas partagée par les deux parties.