Les salariés du géant pharmaceutique Sanofi ont cessé le travail pour obtenir des augmentations de salaire. A Montpellier, un piquet de grève bloque les expéditions. La direction a proposé d'ouvrir une nouvelle séance de négociations ce lundi après-midi.
Le conflit social s'enlise chez Sanofi. Après un peu plus d'une semaine de grève initiée par la CGT le 14 novembre, plusieurs centaines de salariés ont bloqué le siège France du laboratoire pharmaceutique, mercredi, et se sont introduits dans les locaux.
A Montpellier, un piquet de grève bloque les expéditions ce lundi matin. Et la tension ne retombe pas.
Négociations sur les salaires
Le mouvement de grève entamé depuis plusieurs jours dans le groupe français coïncide avec la tenue de négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires, convoquées par la direction.
Cette dernière avait initialement proposé 3,5% d'augmentation et une prime de 1 000 euros, des propositions rejetées par les syndicats, qui réclament des hausses salariales suffisantes pour contrer l'inflation.
Les syndicats demande l'embauche de deux tiers des précaires présents dans le groupe, une augmentation de 10% des salaires pour 2023et un rattrapage de 5% sur l'année 2022 avec effet rétroactif.
10% d'augmentation
"On a fait nos calculs ce week-end et la masse salariale de l'entièreté de Sanofi en France est à environ un milliard 700 millions, donc 10% d 'augmentation pour tout le monde, c'est 170 millions. Si on ponctionne moins de 5% de ce qui est donné aux actionnaires, on peut augmenter l'intégralité de tous les salariés en France de 10%", déclare Sandrine Caristan, déléguée Sud à Montpellier.
Selon les derniers chiffres de la direction, 6% des 20 000 salariés sont en grève, soit 1 200 personnes. La CGT parle quant à elle de 2 300 collaborateurs grévistes.
De nouvelles négociations devraient avoir lieu ce lundi après-midi.