Un hibou grand-duc retrouve la liberté, après deux mois et demi à l'hôpital

Au cœur de l’été, les sapeurs-pompiers du centre de secours de Ganges avaient secouru un hibou grand-duc, blessé à l'aile droite. Soigné à l'Hôpital Faune Sauvage de l'Hérault, le rapace - protégé en France - a été relâché jeudi en présence du SDIS.

C'est le SDIS 34 qui partage cette excellente nouvelle sur les réseaux sociaux ce lundi 17 octobre 2022, photo à l’appui. Le rapace, retrouvé blessé le 29 juillet dernier, a finalement retrouvé la liberté, après deux mois et demi de soins. 

Deux fractures à l'aile

Le vendredi 29 juillet 2022, les sapeurs-pompiers du centre de secours de Ganges avaient porté secours à un hibou Grand-duc, trouvé dans un fossé. Ils avaient conduit cette femelle -  visiblement blessée - à l'Hôpital Faune Sauvage de l'association Goupil Connexion. Heurtée par une voiture, elle souffrait de deux fractures de l'aile droite. 

L'association explique l'avoir pris en charge très rapidement. "Une fois stabilisé, il a été opéré le dimanche 31 juillet, par notre vétérinaire Marie-Pierre Puech, aidée de deux assistantes opératoires (l'une à l'anesthésie gazeuse, l'autre en aide opératoire)", avait détaillé l'association sur sa page Facebook. Nécessitant dans un premier temps de l'assistance pour s'alimenter, l'animal a repris des forces avant de se nourrir de nouveau seul. 

Remis sur patte, il a pu être relâché dans la nature, jeudi, à la carrière de Brissac, à un peu plus de 35 km au nord de Montpellier. 

Espèce protégée depuis 1976

Le hibou grand-duc, qu’on connait aussi sous le nom de grand-duc d’Europe, est une espèce protégée en France depuis 1976. Sa population mondiale est en déclin. Ce rapace nocturne est présent dans la plupart des massifs français, notamment dans les Pyrénées.

Les menaces qui pèsent sur lui sont en grande partie humaine : dérangements humains lors de la nidification, électrocutions, chocs avec des véhicules, braconnage... Il est donc primordial de tout mettre en œuvre pour limiter son déclin et stabiliser sa population, afin de maintenir et de rétablir l’équilibre écosystémique, plaide Goupil Connexion.