Depuis le printemps 2018, un couple de hiboux Grand Duc a niché dans l'arbre situé au milieu de la cour d'une école de Baillargues (Hérault). Il a donné naissance à 2 petits qui se portent bien. L'occasion, pour les élèves, d'une leçon de SVT grandeur nature.
Depuis la mi-mars, un couple de Grands Ducs a élu domicile dans l'arbre de la cour de l'école privée bilingue internationale de Baillargues (Hérault). A la mi-avril, des bébés hiboux sont nés au sein même de l'établissement scolaire. 2 d'entre eux ont survécu et se portent bien. Depuis le début, cette famille de rapaces fait l'objet d'un accompagnement par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), et d'une démarche pédagogique. Car pour Alex, Lilas et tous les enfants, c'est l'occasion d'une leçon de Sciences de la Vie et de la Terre grandeur nature.
Un cas unique
En France, ce cas est une rareté. Car le grand-duc d'Europe niche d'ordinaire dans des falaises isolées, même si on a pu l'observer parfois nichant à proximité des habitations. Ces hiboux seraient au nombre de 2000 dans notre pays. Leur découverte dans la cour de l'école a fait l'objet d'interventions de la LPO dans les classe autour des espèces d'oiseaux protégées, comme l'explique Hélène Thirtle-Léotard, la directrice de l'enseignement anglophone.
Leçon de SVT à partir des pelotes de réjection
La femelle, qui se montre plus volontiers, est particulièrement observée par les élèves. Régulièrement, des pelotes de réjection sont trouvées. Elles permettront aux apprentis ornithologues de déterminer l'alimentation des hiboux vivant dans l'enceinte de l'école, et d'en savoir un peu plus sur cette espèce protégée, le grand-duc d'Europe, soit le plus grand rapace nocturne au monde, pouvant atteindre une envergure de 1,80 mètre. C'est ce qu'a expliqué aux élèves Denis Rey, l'intervenant de la LPO.
Histoire à suivre...
Et l'histoire pourrait continuer après les grandes vacances. Car si les jeunes Grands Ducs, une fois leur autonomie acquise, s'éloigneront d'environ 50 kilomètres du lieu de leur naissance, leurs parents, eux, pourraient bien rester encore à proximité de l'école. En attendant, voici le reportage de Bruno Pansiot-Villon et Enrique Garibaldi.