Sentinelles de rivières : préservation de l’environnement et insertion professionnelle, cette coopérative qui joue sur les deux tableaux

Le prix régional de l’économie sociale et solidaire 2024 vient d'être remis à Sentinelles de rivières. Mêlant préservation de l’environnement et insertion professionnelle, la coopérative effectue des nettoyages de déchets réguliers sur le Lez.

"Des canettes, des sacs entiers, des déchets alimentaires, des préservatifs ou des lingettes dites biodégradables".

Voilà ce que vient de récolter Émilie Rudolf, dans le Lez, à Montpellier, ce mardi 26 novembre. En parallèle de ses études à Agroparistech, la jeune femme est bénévole chez Sentinelles de rivières.

Réduire les déchets

Sentinelles de rivières, c'est d'abord une association créée en 2009, qui s'est transformée en coopérative en 2021 grâce à des subventions. Mais aujourd'hui, la structure est autonome.

Depuis toujours, elle organise des nettoyages de berges et des collectes de déchets à pied ou en canoë-kayak.

Aujourd'hui, de plus en plus de collectivités font appel à ses services pour rendre aux cours d’eau leurs aspects naturels.

Une coopérative environnementale ... et sociale

Le groupe est constitué de bénévoles, mais aussi de travailleurs en insertion. C'est le cas de Colas Pageaud qui, après quatre années de pause, renoue avec le monde du travail. Cette coopérative, il en a entendu parler sur un autre chantier d'insertion, et ça lui plaît. 

J'ai signé pour un an mais si je trouve autre chose, ils me libèrent. C'est un tremplin pour reprendre un rythme.

Colas Pageaud

Et c'est d'ailleurs grâce à cette double spécificité sociale et environnementale, que Sentinelles de rivières remporte de nombreux appels d’offres pour des opérations de nettoyage, en plus de nombreux prix. 

Cette année, Sentinelles de rivières a reçu le prix régional de l’économie sociale et solidaire 2024. Une fierté pour Marie-Hélène Coq, présidente de la coopérative, pour qui ce genre de récompense permet d'offrir beaucoup de visibilité au projet.

Au micro de Sébastien Banus, journaliste à France 3, elle répond que ces opérations de nettoyage régulières, elle ne s'en lasse pas."On voit la différence, on sent que les gens adhèrent aussi, il y a le particulier, les riverains et les collectivités qui s'y mettent, donc il y a une vraie volonté", conclut-elle.