Hérisson, chouette hulotte ou vautour : les bénévoles et soigneuses de la Ligue de Protection des Oiseaux remettent sur pattes des animaux blessés ou malades. À l'occasion de son anniversaire, le Centre Régional de Sauvegarde de la Faune Sauvage nous ouvre ses portes à Villeveyrac dans l'Hérault.
Ils sont aux petits soins. Les 35 bénévoles et les 3 soigneuses de la Ligue de Protection des Oiseaux s'occupent des animaux blessés ou malades.
Voilà 10 ans qu'à Villeveyrac dans l'Hérault, le Centre Régional de Sauvegarde de la Faune Sauvage veillent sur les animaux sauvages. Pour l'occasion, le site ouvrait ses portes au public, nous avons saisi l'événement pour en savoir plus sur les coulisses de ce centre de soins.
Un rendez-vous de fête que la LPO n'a hésité à mettre en avant sur Twitter.
3 500 animaux par an
Un hérisson blessé au museau, un autre hérisson trop jeune pour se nourrir seul et une chouette hulotte qui souffre d'une hémorragie interne.
Au total 3 000 oiseaux et 500 mammifères venant des Pyrénées-Orientales, de l'Aude et de l'Hérault sont confiés aux bénévoles de la LPO par des particuliers.
Malade ou en bonne santé ?
Il est d'ailleurs souvent difficile de savoir si les animaux ont besoin d'être soignés et parfois, les sauveteurs pensent bien faire en récupérant l'animal mais ce n'est pas toujours nécessaire, explique une soigneuse.
"On l'observe surtout à cette période de l'année, avec le ramassage des jeunes individus, notamment des rapaces nocturnes qui se retrouvent au sol pendant leur période d'émancipation mais c'est pour eux une phase naturelle", souligne Léa Varin, soigneuse animalière LPO.
Convalescence
Après les soins, les pensionnaires de la LPO reprennent des forces dans des volières à l'abri des regards. Il y a 10 ans, ce centre régional de sauvegarde de la faune sauvage recueillait 1500 animaux par an.
Aujourd'hui, ils sont 3 500... l'une des explications est liée au thermomètre.
Nous recevons plus de 400 bébés martinets noirs qui nichent sous les tuiles. Quand il y a des périodes de canicule, ils ne peuvent plus tenir avec la chaleur donc ils sautent avant que leur plumage ne soit complètement développé.
Pierre Maigre, président LPO Occitanie
Après leur rétablissement, la liberté est à portée d'ailes. Très régulièrement, la LPO relâche les animaux dans leurs milieux naturels.
Écrit avec Jean-Michel Escafre.