Des appareils supplémentaires sont en cours d'installation chez des éleveurs de l'Hérault. Financés par l'association des maires du département, ces nouveaux pièges photos vont renforcer le dispositif de surveillance déjà en place.
Frédéric Roig, le président de l'antenne héraultaise de l’Association des maires de France (AMF) et maire de Pégairolles-de-l'Escalette, a installé mardi 25 octobre un piège photo sur le territoire de sa commune, en présence d'Éric Suzanne, sous-préfet de Lodève en charge du suivi du loup pour le département, et Pascal Arnaud, référent départemental loup à l’OFB, apprend-on mercredi de la préfecture.
Suivi de l'espèce
Depuis le retour du loup dans l'Hérault en 2014, un suivi de sa population a été mis en œuvre, avec notamment l'installation de pièges photographiques chez les éleveurs volontaires. Ces appareils se déclenchent automatiquement lorsqu'ils détectent un mouvement. En cas de captation d’une image, l’éleveur concerné reçoit automatiquement un message de type SMS. Par ailleurs, chaque cliché de loup sera également transmis à l’OFB qui pourra ainsi intégrer ces observations au suivi précis de l’espèce dans le département.
L’État, par l'intermédiaire de l’Office français de la biodiversité (OFB) et la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), a déployé un réseau de plusieurs dizaines de pièges photos sur le Somail, le Caroux et le Larzac, où la présence du loup est attestée. Afin de compléter ce réseau, l’association des maires du département de l’Hérault a souhaité financer l’équipement de pièges photos supplémentaires au profit des éleveurs volontaires, précise la préfecture.
18 attaques en 2022
L’activité des loups étant essentiellement nocturne, les observations directes de cet animal sont rares, précise la préfacture. Pour l’essentiel, elles sont donc réalisées à partir de pièges photographiques, équipés d’un dispositif de prise automatique de cliché lorsqu’un animal passe dans le champ de l’objectif.
Depuis le début de l'année 2022, la préfecture de l'Hérault a pris 20 arrêtés de tirs de défense simple et trois arrêtés de tirs de défense renforcée. Mi-septembre, 22 ovins avaient été tués dans le département, huit autres blessés depuis le début de l'année. Dans plus de 70% des cas, la responsabilité du loup n'est pas écartée.