Quand le thermomètre grimpe, les estivants se rapprochent de l'eau. Le bord de mer est convoité, mais également l'arrière-pays et ses rivières dans l'Hérault. Conséquences : certains sites connaissent déjà une surfréquentation. C'est le cas dans ce petit village près de Ganges.
Un pont, une cascade, une rivière. Ce petit coin de paradis pourrait être caché, mais aujourd'hui, il est mis en avant sur les réseaux sociaux. Ce qui attire les estivants, c'est surtout le bouche-à-oreille.
"Hier, c'était le mariage de ma cousine et mon anniversaire, donc on a décidé de venir ici. Elle habite à Montpellier et moi à Paris, c'est la première fois que je viens", explique ce vacancier parisien. "C'est bien, c'est mieux que la plage parce qu'on n’a pas le sable !" s'enthousiasme une autre vacancière.
"La mer, c'est plus pour bronzer. Ici, c'est plutôt pour le cadre, et on peut sauter dans l'eau, faire des saltos", témoigne un jeune homme.
Surfréquentation
Mais à la différence de la mer, ici l'espace est mesuré. Alors, on préfère la station debout à la position allongée et on apprend à partager cette plage un peu trop fréquentée.
“J'ai l'habitude que ce soit une fourmilière, surtout l'été, en juillet et août, il y a toujours du monde !” constate cet Héraultais. “Je suis venue en juin, il n'y avait pas grand monde, c'était plus agréable que maintenant”, appuie cette Montpelliéraine.
“Il y a du monde, mais ça va encore, je pense que fin juillet, ça va envoyer du lourd !” s'exclame ce trentenaire.
Préserver la nature
Quelques mètres plus loin, on peut même oublier la promiscuité. L'ambiance est calme, l'eau limpide et la nature semble préservée.
“Ce n'est pas trop sale, habituellement c’est ce que l'on peut craindre avec l'arrivée des gens. Là globalement, j'ai l'impression que les gens sont respectueux, ils font attention à ramasser leurs déchets,” constate ce touriste.
La mairie de la commune estime que la cascade est surpeuplée pendant toute la saison estivale. La municipalité a bien essayé un tarif dissuasif de 10 euros la journée pour le parking voisin. Mais apparemment, la quête de la fraîcheur n'a pas de prix...
Pour sa part, France 3 Occitanie, qui s'est rendu sur place pour réaliser son reportage, a volontairement pris le parti de ne pas dévoiler le nom du site... histoire de ne pas à son tour contribuer à la surfréquentation des lieux.
Écrit avec Jean-Michel Escaffre.