Trois questions à Anne Ferrer, la nouvelle directrice du CHU de Montpellier

Après six années en tant que directrice adjointe du Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, Anne Ferrer rejoint la ville de Montpellier, pour succéder à Thomas Le Ludec au poste de directrice générale du CHU de Montpellier.

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Anne Ferrer a pris ses fonctions il y a dix jours. Elle est la première femme à la tête du CHU de Montpellier depuis sa création en 1958. L'occasion de prendre, en sa compagnie, le pouls du septième centre hospitalier universitaire français.

Son défi : parvenir à garder un personnel spécialisé, épuisé par les années de lutte contre le Covid-19. L’ancienne directrice adjointe du CHU de Toulouse en est bien consciente. 

Comment va le CHU de Montpellier dans le climat médical actuel ?

"Le CHU de Montpellier va bien, avec des professionnels qui ont envie de faire bouger les lignes et des organisations syndicales qui ont des projets à partager. Nous avons tous envie d’améliorer les conditions d’attractivités pour conserver le personnel de l’établissement."

Comment attirer les personnels soignants dans l’hôpital public ?

"Travailler à l’hôpital, ça a du sens, on se tourne vers les autres. Il y a une pluridisciplinarité qui permet d’exercer dans la recherche, les soins et l’enseignement. Ma priorité, c’est de conserver les équipes au sein de l’établissement et de leur faire participer au projet global du CHU. Dans un second temps, on présente notre projet aux soignants extérieurs."

Des exemples de projets innovants et de choix majeurs à l’avenir ?

"Notre vaisseau amiral des laboratoires est en construction. Il pourra accueillir les 22 laboratoires de l’établissement qui vont converger vers un site de biologie, avec les méthodes thérapeutiques de demain et les soins du quotidien pour répondre aux besoins du CHU, des patients extérieurs et du territoire. Il faut faire en sorte que notre développement au sein de l’hôpital soit soutenable pour soigner nos patients mais également d’avoir des projets novateurs."

 

Un point de vue partagé mais nuancé par le Pr Taourel, président de la commission médicale d’établissement du CHU de Montpellier : 

"Par rapport à beaucoup d’établissements, il va bien, mais dans l’absolu, il va moyennement. Il y a un très bon dialogue social, les échanges sont plutôt positifs entre la direction et les soignants. Mais il y a quand même un constat budgétaire super difficile avec la sortie du Covid et le manque d’infirmières et de médecins dans certaines spécialités. On ne prend pas tous les patients qu’on pourrait et qu’on devrait prendre, parce qu’on a des difficultés à recruter, il faut qu’on arrive à se réinventer et créer de l’attractivité. Concilier efficience économique et efficience médicale, c’est le challenge de la directrice générale que nous partageons."

Philippe Peretti, secrétaire du syndicat CGT du CHU de Montpellier, a déjà fait part des réclamations de son syndicat à la nouvelle directrice, dans un contexte de crise pour les personnels soignants :

"On attend pas mal de choses, notamment sur l'amélioration des conditions de travail. Un effort doit être fait en particulier sur l'articulation entre la vie professionnelle et la vie privée des collègues, pour qu'ils aient envie de venir travailler au CHU, mais surtout qu'ils y restent. De plus, des soignants de nombreux secteurs travaillent trois week-ends par mois et il nous manque des effectifs infirmiers. Il y a eu des efforts faits, notamment dans la charge de travail de certains secteurs mais tout n'est pas réglé et nous avons encore des revendications." 

Ecrit avec Hugo Gens et Isabelle Bris.

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