Des élus locaux, des habitants et une importante délégation de La France insoumise ainsi que Jean-Luc Mélenchon étaient à Grabels ce samedi 30 septembre, en soutien au maire victime d'une agression le week-end dernier par l'extrême droite.
"C’est la plus grande manifestation qu’ait connue Grabels depuis la nuit des temps, c'est du bonheur, parce qu'il y a une solidarité très forte pour ma personne et au-delà pour qu'on fasse front ensemble contre l'inacceptable", se réjouit René Revol, maire de Grabels.
Pas moins de 300 personnes ont sillonné les rues de la ville, scandant "on ne touche pas à mon maire". Et si la population est venue en nombre, c’est bien l’importante délégation de la France insoumise menée par Manuel Bompard qui a coordonné l’événement. Même s'il regrette que d'autres bords politiques n'aient pas été présents.
La place de tous les élus républicains quand un de leur collège est agressé ou menacé, c'est d'être ici.
Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhone
La haine n’a pas sa place en politique
Après avoir reçu cet été, des menaces de mort et des injures, le week-end dernier, un nouveau cap a été franchi lorsque le maire a été plaqué contre un mur et qualifié d’amis des Arabes.
Des scènes de violences qui n’ont pas leur place en politique, dénonce l'ancien leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. "On est en France, il y a une tradition républicaine qui dépasse les clivages de partis, lorsqu'il s'agit de défendre les valeurs fondamentales de la république notamment la fraternité humaine ou l’égalité en droit des êtres humains. J’y crois beaucoup et c'est une attitude répandue aussi bien à droite qu'à gauche", a déclaré l'ancien patron de La France insoumise.
Il y a des forces qui travaillent de façon à quasiment nous rendre, non plus des adversaires politiques, mais ennemis les uns des autres et ça non, ça va trop loin.
Jean-Luc Mélenchon
Le maire a déposé une plainte auprès de la gendarmerie de Castelnau-le-Lez. Une enquête est ouverte pour tenter d’identifier les agresseurs.