Avec le début des vacances, les secouristes sont sur le pont, en mer et aux abords des plans d'eau. La préfecture de l'Hérault a présenté son dispositif de secours côtier, ce 10 juillet à Mèze. C'est la première fois que l'opération est menée au bord d'un étang, celui de Thau. Une façon de montrer que le risque de noyade existe partout.
Cet été, 350 sauveteurs, répartis dans 75 postes de secours, sont mobilisés pour vous protéger sur les côtes du littoral de l'Hérault.
Leur principale mission est de surveiller la baignade et prévenir les noyades. Durant la saison estivale 2023, ils ont sauvé 150 vies mais on déplore 14 noyades mortelles en mer et dans les eaux intérieures et 2 morts en piscine.
Depuis le début de l’année 2024, 4 personnes sont décédées par noyade.
Une simulation de sauvetage dans la lagune
C'est la démonstration d'un secours classique. Les sauveteurs sapeurs-pompiers interviennent en bateau pour tirer une personne de l'eau en difficulté. Elle s'est essoufflée et ne parvient pas à rejoindre la plage.
Ce type de sauvetage est fréquent même sur l'étang de Thau.
Les gens pensent que sur l'étang, comme il y a moins de vagues, c'est moins dangereux. C'est faux, il y a les gens qui ne savent pas nager, il peut y avoir de la houle, c'est important de montrer que nous sommes présents partout.
Eric Flores, contrôleur général du SDIS 34 - pompiers de l'Hérault.
Chaque saison estivale, la préfecture de l'Hérault présente son dispositif de secours côtier. Il est assuré principalement par les sapeurs-pompiers mais aussi par les bénévoles de la SNSM, la Société Nationale de Sauvetage en Mer.
Bateau, jet-ski, paddle, les moyens de sauvetage évoluent mais ils restent plus efficaces en zone de baignade surveillée.
La plage en Languedoc-Roussillon, c'est souvent une plage infinie. Si vous vous baignez dans une zone non surveillée, il faut le temps que des témoins réagissent et appellent les secours, le 18. Et que nous soyons prévenus. Le délai d'intervention est plus long et souvent on arrive trop tard.
Laurent Sagnimorte, chef de secteur sécurité des baignades à la SNSM 34.
Baignade surveillée, touristes rassurés
Sur la plage surveillée de Mèze, les sauveteuses ne quittent pas les baigneurs des yeux. Prêtes à intervenir, elles sont aussi là pour informer le public.
"Bonjour, vous avez regardé la couleur du drapeau ?" demande l'une des deux secouristes. "Oui, comme tous les jours" réplique la vacancière.
Une présence qui rassure, forcément...
"Ca va vite avec les enfants, ils peuvent aller nager un peu plus loin que ce qu'ils s'imaginent... C'est une vraie sécurité d'avoir des sauveteurs" affirme une grand-mère soulagée de leur précense.
☀️⛱️ Cet été 350 sauveteurs (SDIS - @SauveteursenMer - agents territoriaux) répartis dans 75 postes de secours, sont mobilisés pour vous protéger sur nos côtés héraultaises !
— Préfet de l'Hérault 🇫🇷 (@Prefet34) July 10, 2024
Le risque noyade en saison estivale est avéré !
Si 150 vies ont pu être sauvées en 2023 sur notre… pic.twitter.com/mCfpXBlBdx
Nos conseils pour éviter la noyade
Voici quelques conseils et les bons comportements à adopter pour se baigner en toute sécurité.
Baignez-vous dans des zones surveillées.
Respectez les consignes des sauveteurs et la signalétique des drapeaux.
- Le vert indique une baignade surveillée sans danger apparent.
- Le jaune (ou orange) pour une baignade surveillée avec danger limité ou marqué.
- Le rouge pour une baignade interdite.
- Le violet signifie notamment une pollution de l'eau ou la présence d'espèces aquatiques dangereuses (requins, méduses...).
- Le drapeau bicolore à bandes rouge et jaune pour délimiter les zones de baignades surveillées durant les horaires d'ouverture du poste de secours.
- Le drapeau à damier noir et blanc pour indiquer une "zone de pratique aquatique et nautique, où la baignade n’est pas interdite mais aux risques et périls des baigneurs" comme le surf.
Soyez très vigilants face aux phénomènes dangereux et à la météo : houle, courants d’arrachement, ou risque d’hydrocution.
En cas de problème, appelez le 18, le 112 ou le 196 pour les secours en mer.
Écrit avec C. Aubert-Egret.