La Poste va dans quelques jours lancer des droïdes dans les rues de Montpellier. C'est une première en France. Ce véhicule automatique, 100% électrique et autonome, créé par une start-up du Lot, est testé depuis 18 mois pour faciliter la livraison de 5.000 colis quotidiens et du courrier.
Depuis un an et demi, Carreta sillonne le quartier Antigone à Montpellier. C'est un droïde compact mais capable de transporter 300 kilos à la vitesse d'un homme qui marche, un véhicule automatisé 100% électrique dédié à la logistique urbaine.
Carreta est bardé de technologie pour se déplacer seul, sans risque pour les passants.
Sur Carreta, on trouve des capteurs électroniques 3D, des caméras stéréoscopiques, des caméras couleurs, des 3D actives, des capteurs ultrasons et à l'intérieur une centrale inertielle, un GPS et des ordinateurs qui calculent tout pour lui permettre de percevoir l'environnement, les gens, les vélos et de se localiser sur les routes virtuelles sur la cartographie qu'on lui a créée.
Vincent Talon, co-créateur de Carreta, Twinswheel à Cahors.
Une aide pour le facteur
L'engin robot aide le facteur dans sa tâche. L'agent peut y déposer ou y prendre une partie de sa tournée. Un gain de sécurité et surtout une pénibilité réduite.
"Cela me permet d'avoir moins de poids sur le vélo et d'avoir moins de risques de vols car c'est une machine sécurisée. Et physiquement, cela aide beaucoup" explique Robert Pérez, facteur à La Poste.
Pendant l'expérimentation, La Poste a pointé les secteurs à améliorer. Et surtout, elle a observé la réaction des habitants du quartier.
"Nous avons mené une étude avec l'université de Montpellier. Le retour est assez positif. Toutefois, les gens soulignaient le fait que le robot ne devait pa prendre la place du facteur. Ce qui n'est pas le cas justement" confirme Jean-Louis Carrasco, directeur logistique urbaine La Poste.
En juin, Carreta passera à la vitesse supérieure. Le droïde sera expérimenté dans le quartier de l'Ecusson et ses 14 kilomètres de ruelles tortueuses et très fréquentées. Un sacré test.
Ecrit avec D. de Barros.