VIDEO. "La plus belle pelouse de France" sous haute surveillance avant la reprise du championnat de Ligue 1, un champignon menace le terrain de Montpellier

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Les jardiniers du stade de football de la Mosson, à Montpellier dans l'Hérault, font appel à un laboratoire d'analyses biologique pour tenter de préserver la pelouse d'un champignon pathogène, le Pyricularia. ©Denis Clerc / France TV

Alors que le stade de la Mosson à Montpellier, dans l'Hérault, doit recevoir Le Havre le 13 août prochain pour la reprise du championnat de Ligue 1 de football, la pelouse du complexe se trouve attaquée par la pyriculariose, un champignon pathogène. Un laboratoire d'analyses vient à sa rescousse.

Aux grands maux les grands remèdes. Pour face à l'attaque de Pyriculariose, un champignon pathogène qui consume la pelouse, les jardiniers du stade de la Mosson, à Montpellier (Hérault), ont dû recourir à des dispositifs parfois surprenants.

Ici, vous avez la maladie qui commence à se développer, et si on arrose beaucoup, ça va continuer.

Bruno Fablet, jardinier responsable de la pelouse du Stade de la Mosson

Un pédiluve a ainsi été installé à l'entrée, en badigeonnant d'eau oxygénée pour désinfecter les chaussures des joueurs avant d'entrer sur le terrain. Le temps est compté, le stade devant accueillir le 13 août prochain le Havre pour le début de la ligue 1 de football.

Aide d'un laboratoire d'analyse

La Pyriculariose, qui provoque un jaunissement de l'herbe, avait déjà touché le stade l'année dernière. Il raffole tout particulièrement du cocktail grosse chaleur et fort taux d’humidité, ici causé par l'arrosage de la pelouse.

Pour prévenir son apparition, les jardiniers travaillent en amont avec un laboratoire d’analyses héraultais très novateur. "Toutes les semaines, on passe des chiffonnettes sur les lames des tondeuses, puis ils font des tests et nous avertissent quelques jours après", explique Remy Ruiz, jardinier au stade. 

Ça nous a permis de détecter la maladie avant l'apparition des tâches. Ce qui nous a donné un peu d'avance.

Rémy Ruiz, jardinier au stade de la Mosson

Les échantillons sont envoyés dans un laboratoire de Biologie Moléculaire situé à Montpellier pour subir un test PCR. Ils doivent pour cela être hachés menu, broyée puis mélangé à de l’azote à moins 180° pour être transformé en poudre.

"On récupère l'entièreté de l'ADN de tous les pathogènes et micro-organismes, détaille Jeremy di Mattia, chargé de recherches Laboratoire d'analyse IAGE Montpellier. On passe après à la partie analytique pour détecter spécifiquement les différentes cibles que le client nous a demandées, et notamment, pour le stade de la Mosson, la pyriculariose"

Les résultats sont disponibles 24 heures après et permettent d'alerter à l'avance les jardiniers de la Mosson. Le procédé peut paraître fou, mais l'enjeu est de taille. En 2021, le stade de la Mosson a remporté le titre de plus belle pelouse de France.

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