Violences aux Etats-Unis : les Américains d'Occitanie sous le choc après l'intrusion meurtrière au Capitole

Le Congrès des Etats-Unis a officialisé ce jeudi, la victoire de Joe Biden à la présidentielle, dernière étape avant son investiture le 20 janvier. Mais les images de l'intrusion de manifestants pro Trump dans le Capitole et la mort de 4 personnes resteront à jamais gravées dans l'Histoire des USA.

Ce mercredi 6 janvier restera comme une triste première aux USA. Des manifestants pro Trump qui étaient rassemblés devant le Capitole à Washinton, ont finalement pris d'assaut ce symbole politique de la démocratie américaine. Et cette intrusion a tourné au drame. 4 personnes sont mortes, dont une femme venue du sud de la Californie abattue par la police du Capitole.

Ils voulaient empêcher la certification de l'élection de Joe Biden par le Congrès. Et certains étaient armés voire lourdement armés... Une situation impensable en France mais légale aux USA.

Des images insurrectionnelles et de quasi guerre civile, qui ont fait le tour du monde, et ont choqué la planète. Découvrez les réactions d'Américains d'Occitanie et le témoignage d'une Lotoise de Pradines installée à Washington.

Les événements vus par des Américains d'Occitanie

2 Américaines de Montpellier, membres de l'American women's group du Languedoc-Roussillon, 2 démocrates, témoignaient ce jeudi.

Ces 2 Américaines sont surtout très inquiètes pour l'avenir des USA, plus que jamais divisés.

Côté républicains ou pro Trump, pas de réaction.

Les événements vus depuis Washington par une expatriée du Lot

Camille réside dans la capitale des Etats-Unis. Cette Française native de Pradines, près de Cahors, dans le Lot, a vécu ces violences sur place. Voici son témoignage :

"Les tensions existaient déjà et elles sont de plus en plus présentes mais pas seulement à cause des élections (Black Lives Matter, Covid ou crise sanitaire et économique sont liées), et se trouvent renforcées par un Président Trump qui se montre borné et imprévisible. Mais c'est comme ça depuis qu'il a été élu 4 ans auparavant : c'est quasi devenu la norme. Jusque là, il y avait eu des manifestations pro Trump ces dernières semaines mais qui étaient restées minimes autour de la Maison Blanche et le long du Mall à DC. Il y a toujours une forte présence policière et très peu de débordements ont eu lieu. L'appel de Trump à "marcher" sur le Capitole ne m'a pas étonnée, car il conteste les résultats des élections depuis novembre".

Personnellement, je n'ai pas peur et je ne suis qu'à moitié surprise de ce qui vient de se passer, même si je ne m'attendais pas à ce que le Capitole soit envahi et qu'il y ait des victimes. Cela prouve que l'on a franchi une ligne.

Camille Couderc, Lotoise habitant Washnington.

"Ce président qui tweete à tout va a appelé un peu tard à un mouvement non violent. Il a ensuite reconnu ce jeudi matin qu'il allait dans le sens de la transition du pouvoir mais on se demande toujours comment vont se passer les jours à venir"...

Un président sortant "particulier", roi des réseaux sociaux... et des fake news

Pour William Genieys, directeur de recherche en Etudes politiques au CNRS de Montpellier et professeur à Sciences Po Paris, ce mouvement d'insurrection est le fruit des excès de Trump, des réseaux sociaux et des fake news relayées par les chaines d'info US en continue.

Pour les partisans de Trump, "on a volé la victoire de "leur" président".

C'est une croyance fondée sur des faits non-avérés. C'est une mécanique absurde renforcée par le système électoral américain, le vote par correspondance lié au Covid et le lent décompte des Grands électeurs sur plus d'une semaine.

William Genieys, directeur de recherche en Etudes politiques au CNRS de Montpellier.

Joe Biden dénonce "un acte sans précédent contre la démocratie"

Le 46e président des Etats-Unis, désormais certifié par le Congrès, dénonce "une attaque sans précédent contre la démocratie américaine".

Il prendra ses fonctions le 20 janvier. L'occasion d'un nouveau, et on l'espère, dernier baroud d'honneur pour Trump. Le président sortant battu pourrait ne pas assister à la cérémonie de passation de pouvoir, ce qui serait inédit. Il envisagerait même d'organiser une contre manifestation ce qui pourrait conduire à de nouvelles violences dans la capitale des Etats-Unis, le jour du sacre du nouveau président démocrate.

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