Ce samedi matin, Odette Daudé a découvert la vitrine de son magasin couverte de messages insultants. La présidente de l’association des commerçants de l’Ecusson a décidé de porter plainte, elle dénonce une forme de pression pour que "certains petits commerces de proximité se cassent".
C'est suite à l'appel de l'un de ses clients qu'Odette Daudé a constaté ce samedi 23 mai des messages d'insultes affichés sur la vitrine de son magasin à Montpellier.
Sur les stickers on peut lire : "Odette Daudé, collabo confirmée", "200€ le string, ça fait cher le Made in China" ou encore des insinuations politiques la qualifiant de "Macroniste"ou de "Philippe Saurel".
Fervente opposante
Véritable personnage à Montpellier, Odette Daudé s'est imposée comme la porte-parole des commerçants. Parfois opposée aux projets menés par la ville, elle mène un véritable bras de fer avec la municipalité pour tenter de sauver les commerçants en difficulté.
En 2019, elle s'était notamment exprimée sur le projet de rénovation de la place de la Comédie présenté par le maire de la ville, Philippe Saurel. Elle avait déclaré à l'époque que ce projet "signera la fin du commerce de proximité à Montpellier !".
Faire fuire les petits commerçants ?
"C'est la première fois que je suis ainsi menacée. Même si je me suis opposée au nom de l'association des commerçants du centre-ville à certaines choses et que j'ai dénoncé certains actes de Gilets Jaunes", confie Odette Daudé. Après les constatations faites par les Polices municipale et nationale, la commerçante a décidé de porter plainte.
En effet, lors des manifestations des Gilets Jaunes à Montpellier, celle qui s'affiche comme la représentante des commerçants n'a pas caché sa colère. Elle a d'ailleurs lancé un cri d'alarme pour dénoncer la situation des commerçants, contraints à fermer leur boutique à de nombreuses reprises le samedi.
Alors acte des Gilets Jaunes ou bien des Anarchistes ? Pour Odette, ces groupes extrémistes ne sont pas à l'origine de ces injures. Elle sous-entend en revanche que cela pourrait être une forme de pression pour que "certains petits commerces de proximité se cassent. Certains veulent nous tuer et nous racheter à 1€!".