Les salariés des Trésoreries d'Occitanie sont vent debout contre le projet de réforme du ministère des Finances. Il prévoit la fermeture des sites de moins de 10 employés fin 2018. C'est un rapport de la Cour des comptes qui préconise la mesure au grand dam des syndicats et au détriment de l'emploi.
La chambre régionale des comptes doit faire face à la colère des agents de l'administration fiscale d'Occitanie.
Mardi, à Montpellier, comme dans une dizaine de villes en France, des rassemblements étaient organisés devant les cours régionales des comptes par Solidaires finances publiques, premier syndicat représentatif.
Dans un rapport du 20 juin, la Cour des comptes a tiré le bilan de la création de la Direction générale des finances publiques (DGFIP),
née en 2008 de la fusion entre les directions générales des impôts (DGI) et de la comptabilité publique (DGCP).
Elle pointe notamment l'accueil du public "dégradé" dans certains territoires et invite la DGFIP à "resserrer" un réseau n'ayant "que peu évolué" depuis la fusion.
En clair, ce rapport de la Cour des comptes préconise la fermeture de 1.600 trésoreries locales un peu partout en France. Ce sont les petites structures qui vont faire les frais de cette réorganisation, notamment les établissements de moins de 10 salariés.
L'Etat veut désormais privilégier la dématérialisation des démarches et internet pour faire des économies.
En Occitanie, les agents des Finances publiques ont perdu 106 emplois depuis le début de l'année et 1.580 en 10 ans.
Les trésoreries locales ferment les unes après les autres. Tout les départements de la région sont touchés.
Dans l'Hérault, par exemple, la trésorerie de Pézenas fermera à la fin de l'année. Dans la cité de Molière, au pays de l'Avare, cette annonce ne fait pas recette, pas plus chez les personnels que chez les usagés ou encore auprès des élus.
Le prélèvement de l'impôt sur les revenus à la source en 2019 et internet ne vont pas dans le sens du maintien de ces services publics en milieu rural et même désormais dans les villes moyennes. Pourtant, tout le monde n'est pas égale devant les démarches et déclarations numériques.
Des municipalités ont décidé d'anticiper ces fermetures en ouvrant des maisons de services au public. A Ganges, la mairie recrutera un agent en service civique pour aider les citoyens.
Des mesures qui ne devraient pas suffire à convaincre les syndicats.