Après le maire de Montpellier, c'est celui de Palavas-les-Flots qui lance un signal contre les cartouches de gaz hilarant. Christian Jeanjean vient de prendre un arrêté municipal pour en interdire la détention et la consommation sur la voie publique. Précisions.
De simples cartouches en vente libre qu'on insère dans des siphons à chantilly. Sur le front de mer de Palavas-les-Flots, les policiers municipaux en retrouvent chaque jour. "Ce sont des groupes de 4 à 5 jeunes. On retrouve entre 30 et 40 capsules", raconte Gilles Haddouche, chef de service de la police municipale de Palavas. Sauf que ces cartouches sont en réalité des capsules de protoxyde d'azote, un gaz hilarant loin d'être sans danger. Ce phénomène d'auto-asphyxie est dangereux car le protoxyde prend la place de l'oxygène dans les poumons. Une seule dose quotidienne de ce gaz hilarant prise pendant plusieurs semaines déclenche des lésions neurologiques.
Le maire de Palavas-les-Flots, Christian Jeanjean, a donc décidé par arrêté municipal d'en interdire la détention, la consommation et l'abandon sur la voie publique : "Ces jeunes ne s'en rendent pas compte de la gravité et des répercussions que ça peut avoir sur la santé. Nous souhaitons alerter. Il faut trouver une solution."
Le maire de Montpellier interpelle la ministre de la Santé
Quelques jours auparavant, mercredi 21 août, le maire de Montpellier et président de la métropole, Philippe Saurel, a alerté par courrier Agnès Buzyn, la ministre de la Santé du danger pour les jeunes d’inhaler ce gaz hilarant. "Devenu le troisième produit psychoactif des jeunes, le protoxyde d'azote est désormais considéré comme une drogue populaire chez les jeunes collégiens et lycéens. [...] C'est pourquoi, il m'apparait nécessaire que l'accès à ce produit puisse être réglementé à l'échelle nationale", peut-on notamment lire dans cette lettre.Dans la région Occitanie, Christian Jeanjean est le premier maire à prendre un arrêté pour lutter contre la prolifération de ces inhalations de gaz hilarant. Il se refuse toutefois à en interdire la vente. Pourtant, certaines communes du nord comme Wattrelos, La Madeleine ou encore Valenciennes ont pris des arrêtés municipaux pour interdire la vente de ces capsules de gaz aux mineurs.