Plusieurs parents d’élèves scolarisés au lycée Jean Moulin de Pézenas dans l'Hérault dénoncent l’enseignement à distance via le CNED proposé par l’établissement. La direction, elle, assure être mobilisée et agir au mieux pour les élèves.
Depuis la rentrée scolaire de septembre, plusieurs élèves en classe de terminale du lycée Jean Moulin à Pézenas dans l'Hérault ne peuvent pas suivre dans l’enceinte de l’établissement les enseignements optionnels et spécialités qu’ils ont choisi au moment de leur inscription. Faute de postes pourvus en suffisance selon les parents d’élèves, alors que la direction pointe de son côté des chevauchements dans l’emploi du temps.
Un soucis d’emploi du temps
Depuis l’entrée en vigueur de la réforme des lycées intiée par le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, les élèves choisissent trois enseignements de spécialité en classe de première. Une fois qu’ils sont en classe de terminale, ils ont le choix entre deux enseignements plus approfondis. “Les deux spécialités choisies par trois lycéens de terminale se chevauchent dans l’emploi du temps”, explique la direction du lycée, qui assure avoir demandé aux élèves concernés de changer d’option.
Mais la fille de Sonia Carla Pinto, scolarisée en classe de terminale à Jean Moulin, refuse de changer de spécialité. “Ma fille a choisi son option par conviction”, insiste la mère de famille. Selon elle, sa fille, qui rêve de rejoindre l’armée, ne va pas renoncer à son choix et “ne souhaite pas suivre un enseignement par défaut”.
Des inscriptions au CNED décriées
Lors de la rencontre avec les parents, la direction du lycée Jean Moulin, consciente que certains élèves ne souhaitent pas changer de matière, a proposé de les inscrire au centre national d’études à distance (CNED). Cette disposition “est en effet prévu[e] au niveau national pour satisfaire - lors de situation exceptionnelle - au plus grand choix possible des élèves”, précise la direction.
Mais cette proposition n’a pas été acceptée par les familles. “C’est de la discrimination”, martelle Sonia Carla Pinto.
“Ma fille a choisi une spécialité coefficient 16. Si elle ne peut pas suivre ce cours en présentiel, elle risque d’échouer”
L’assurance d’un “accompagnement de qualité”
Selon la direction du lycée Jean Moulin, l’enseignement à distance serait de même qualité qu’un enseignement en présentiel. “Ces élèves peuvent suivre ces enseignements à distance depuis le 10 novembre, avec l’accompagnement de qualité prévu par l’établissement”, pointe la direction de l’établissement.
Pour l’heure, la fille de Sonia Carla Pinto dit être prête à redoubler sa classe de terminale afin de pouvoir suivre des cours de philosophie, la spécialité qu’elle a choisi, en présentiel.