Mohamed Lamine Aberouz a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Il était jugé pour complicité dans l’assassinat des policiers Jean-Baptiste Salvaing, originaire de Pézenas dans l'Hérault, et de sa compagne Jessica Schneider, à Magnanville le 13 juin 2016.
Après plus de deux semaines de procès, le verdict est tombé. La cour d’assises spéciale de Paris a suivi les réquisitions de l'avocat général : elle a reconnu Mohamed Lamine Aberouz coupable et l'a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.
L'avocat général avait réclamé la peine maximale à l'encontre de l'accusé, qui n'a eu de cesse durant le procès de proclamer son innocence. "Ce n'est pas en condamnant un innocent que le crime sera réparé", a déclaré ce matin Mohamed Lamine Aberouz, à la cour avant qu’elle ne parte délibérer, rapporte l’AFP. Quant à ses avocats, ils avaient plaidé l’acquittement, ce mercredi 11 octobre 2023.
À l'annonce du verdict, accueilli dans un grand silence, l'accusé s'est effondré sur son banc avant d'être réconforté par ses avocats. Ces derniers ont confié à l'AFP qu'il ferait certainement "à 99,9%" appel.
Un enfant de Pézenas
Le policier attaqué à l’arme blanche, Jean-Baptiste Salvaing, était originaire de l’Hérault, et de Pézenas plus précisément. Il y était né et avait passé toute sa scolarité jusqu'au baccalauréat, avant de partir en région parisienne pour ses études.
Le 13 juin 2016, Jessica Schneider, secrétaire au commissariat de police de Mantes-la-Jolie, rentre chez elle avec son fils de trois ans. L’assaillant Larossi Abballa l’attend et l’égorge dans son salon devant l'enfant.
Quelques heures plus tard, le Piscénois Jean-Baptiste Salvaing rentre à son tour à son domicile. L’homme l'attend et lui assène dix coups de couteau. Il se retranche chez le couple prenant en otage le petit garçon avant de revendiquer le double assassinat sur les réseaux sociaux avant d’être abattus par les forces de l’ordre.
C’est la première fois que des policiers sont attaqués à leur domicile. L'attentat avait suscité une vive émotion au sein de la profession.