Policiers tués à Magnanville : deux personnes en garde à vue

Deux personnes ont été placées en garde à vue ce mardi matin, dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat jihadiste d'un policier héraultais originaire de Pézenas et de sa compagne à Magnanville dans les Yvelines en 2016, selon une source proche de l'enquête.

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Les enquêteurs de la sous-direction de l'antiterrorisme (Sdat) cherchent à vérifier si ces deux suspects âgés de 23 et 36 ans et déjà connus des services de police ont pu renseigner le tueur Larossi Abballa sur ses futures victimes.

"Il y a une connexion qui se fait", a commenté la source, tout en appelant à la prudence sur l'implication de ces deux hommes dans le meurtre du commandant de police Jean-Baptiste Salvaing et de sa compagne Jessica Schneider, le 13 juin 2016, à leur domicile de Magnanville.

L'officier de police, 42 ans, commandant adjoint du commissariat des Mureaux (Yvelines), et sa compagne, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, avaient été assassinés à coups de couteau par Larossi Abballa, 25 ans.
Le terroriste a été tué dans l'assaut des forces de l'ordre après avoir revendiqué l'attaque au nom du groupe Etat islamique en direct sur les réseaux sociaux.

Depuis, magistrats et enquêteurs cherchent à comprendre pourquoi ce couple de policiers a été ciblé par Larossi Abballa et qui a pu lui fournir leur adresse.
Trois suspects ont déjà été mis en examen dans cette enquête.
 

Larossi Abballa tué par le RAID à Magnanville


Le djihadiste Larossi Abballa, tué lors de l'intervention du RAID à Mangnanville, a-t-il agi seul lors de l'assassinat du policier, originaire de Pézenas, et de sa compagne dans leur pavillon en juin 2016 ? La question est toujours posée avec la mise en examen de Mohamed Lamine Aberouz, un proche du tueur, dont l'ADN a été identifié sur la scène du crime.
Le témoignage du fils du couple va également dans ce sens. Il accrédite la présence d’un complice sur le lieu des meurtres.
 

Un proche d'Abballa mis en examen fin 2017


Mohamed Lamine Aberouz, connu pour sa radicalisation, a été mis en examen pour complicité d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste notamment, et placé en détention provisoire, en décembre 2017.
Il a également été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste et complicité de séquestration sans libération volontaire d'un mineur de moins de 15 ans, en l'occurrence l'enfant du couple alors âgé de trois ans et demi et présent lors de l'attaque.

Condamnés en 2013 aux côtés d'Abballa dans une filière afghano-pakistanaise de recrutement au jihad, Charaf Din Aberouz, 31 ans, et Saad Rajraji, 28 ans, sont soupçonnés d'avoir pu lui apporter un soutien logistique. Mais les enquêteurs n'ont pas retenu leur complicité directe dans l'attaque, et ils ont finalement été relâchés sous contrôle judiciaire.
En revanche, ils pensent avoir identifié le possible "deuxième homme": Mohamed Aberouz, 24 ans. Ce frère cadet de Charaf Din Aberouz a été mis en examen pour "complicité d'assassinats terroristes" et écroué.

En avril 2018, six personnes dont une policière avaient été placées en garde à vue dans ce dossier avant d'être relâchées "en l'absence d'éléments suffisamment incriminants à ce stade".
 

Le couple Salvaing assassiné en juin 2016


Le 13 juin 2016, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, originaire de Pézenas, commandant adjoint du commissariat des Mureaux, et sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif d'un commissariat voisin, étaient assassinés à coups de couteau par Abballa. Il a revendiqué son acte au nom du groupe État islamique (EI) en direct sur les réseaux sociaux.
 
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